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jeudi 14 décembre 2017

23 décembre 2017 - Est-ce notre société qui rend les enfants difficiles à vivre ou elle qui ne les supporte plus ?

Enfants, Adolescents, Trouble du comportement, doit on traiter ou changer la société?

La lecture proposée par notre invité

"Les causes des troubles mentaux peuvent être appréhendées de plusieurs points de vue qui ne sont pas mutuellement exclusifs et possèdent chacun leur pertinence : neurobiologique, psychologique et sociologique. Toute maladie, même la plus somatique, affecte le patient de manière unique. A fortiori la souffrance psychique ne peut trouver son sens et son dépassement que dans l’histoire singulière de la personne. Comme le disait le neurobiologiste Marc Jeannerod, « le paradoxe est que l’identité personnelle, bien qu’elle se trouve clairement dans le domaine de la physique et de la biologie, appartient à une catégorie de faits qui échappent à la description objective et qui apparaissent alors exclus d’une approche scientifique. Il n’est pas vrai qu’il est impossible de comprendre comment le sens est enraciné dans le biologique. Mais le fait de savoir qu’il y trouve ses racines ne garantit pas qu’on puisse y accéder"
La psychiatrie biologique : une bulle spéculative ? par François Gonon 

Y a-t-il plus d’enfants atteints de TDAH qu’avant?

« Nous n’avons pas d’études en ce sens. Je crois tout simplement que ce trouble est mieux cerné qu’avant. Cela dit, le style de vie actuel peut faire en sorte que ce trouble dérange plus qu’il ne le faisait avant. Les familles étant plus petites, la pression de la réussite subie par chaque enfant augmente. En outre, la société demande d’être plus productif. Les familles se sentent plus forcées de traiter ces enfants. »
- Dre Ann Graillon, pédiatre


Comportement provocateur, désobéissant ou perturbateur et non accompagné de comportement délictueux ou de conduites agressives ou dyssociales graves. - Avec un grande fréquence : colères, méchanceté, opposition active ou passive, susceptibilité, contestation des consignes et des règles, rejet sur autrui de ses responsabilités.

Parents dépassés, système éducatif impuissant se tournent souvent vers la médecine et la chimie pour résoudre le problème.

Mais d'ou vient le problème ? Comment le résoudre ?


Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble d’origine neurologique qui a 2 caractéristiques principales : 1) l’inattention et 2) l’hyperactivité ou l’impulsivité. Bien que ces types de comportements se retrouvent chez tous les enfants, ils sont chroniques et très prononcés dans le cas de ceux qui sont atteints du TDAH. Et ils se manifestent dans toutes les circonstances de leur vie (pas uniquement à la maison ou à l’école, par exemple).
Malgré les difficultés scolaires causées par un TDAH, il n’existe aucun lien entre ce trouble et l’intelligence.
On estime que de 5 % à 8 % de la population souffre de TDAH. On a longtemps cru que les garçons étaient plus touchés que les filles, mais les études les plus récentes ne relèvent pas de distinction entre les sexes.
Ce trouble est, en général, diagnostiqué vers l’âge de 7 ans, mais les enfants qui en souffrent ont souvent eu des comportements difficiles dès l’âge de 2 ans. Dans la moitié des cas, le TDAH persiste à l’âge adulte, mais il arrive que les symptômes diminuent à l’adolescence. Les connaissances sur le TDAH ont beaucoup progressé depuis quelques années et les soins se sont beaucoup améliorés.
Environ la moitié des enfants souffrant d’un TDAH ont aussi d’autres problèmes, comme des troubles d’apprentissage, de l’anxiété, de l’opposition ou des troubles affectifs. Ces problèmes entraînent souvent des difficultés de socialisation et une mauvaise estime de soi. Pour cette raison, l’évaluation des enfants peut nécessiter l’intervention de plusieurs professionnels : psychologues, professeurs, éducateurs, orthopédagogues, travailleurs sociaux, etc.

Bon de quoi on parle

http://www.douglas.qc.ca/info/trouble-deficit-attention


  


Bien sûr aussi les fameux perturbateurs ....



Sociologie.....


Quelques réflexions .....

En France, l'usage de la Ritaline (et autres marques) reste encore "limité", selon l'agence du médicament ANSM, même si le nombre de patients traités a bondi de 71% entre 2005 et 2011 pour atteindre 42.000, alors que le nombre d'enfants qui pourrait être atteints est évalué entre 190.000 et 480.000 (de 2 à 7% des enfants en âge scolaire, selon les études). Aux États-Unis, près d'un garçon adolescent sur cinq ainsi que 11% de tous les enfants d'âge scolaire souffrent de TDAH, selon des statistiques fédérales rendues publiques en avril dernier par le New York Times. En 2010, 87% des enfants diagnostiqués ont été traités par des psychostimulants comme la Ritaline ou l'Adderall, un médicament de type amphétamine. ICI

Parmi les personnes de moins de 25 ans assurées par le RPAM, la proportion prenant des médicaments spécifiques au trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est passée de 2,7 % en 2006-2007 à 5,8 % en 2014-2015, selon un rapport de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) du Québec. ICI



La génétique ?????

La meilleure explication de l’origine du TDAH serait génétique, laissant croire qu’une tare génétique affecterait de manière uniforme tous les humains, où qu’ils soient, et que cette tare génétique programmerait le développement du cerveau de manière à ce qu’il y ait un sous-développement des aires péfrontales du cerveau. Le TDAH serait expliqué à 75% par transmission génétique (Faraone & Mick, 2010) .... De plus, il existe bel et bien des hypothèses selon lesquelles l’activité humaine, par la pollution de l’air et de l’eau, et par la contamination des aliments aux pesticides, aurait contribué à une augmentation des cas de TDAH au cours des dernières années. Le cerveau serait particulièrement vulnérable chez le fœtus en développement, lorsque la mère serait exposée à ces contaminants. ICI

Et si on pouvait le voir le TDAH dans le cerveau y croiriez-vous? Vous ne remettriez pas en doute un diagnostic d’os fracturé si vous voyez la radiographie. Vous ne remettriez pas en doute un diagnostic de cancer si on vous montrait la masse au scan. Souvent, nous sommes ainsi faits que “voir c’est croire”, alors puisqu’il en est ainsi, laissons-nous convaincre par l’animation suivante: 



Dans cette étude, le Dr Philip Shaw et son équipe (Shaw et al. PNAS, 2007) ont utilisé une méthode d’imagerie (scan) pour mesurer l’épaisseur du cortex à différents endroits (sur 40 000 points) et à différents âges. Ils ont établi une épaisseur corticale moyenne à chaque âge entre 5 et 13 ans, en comparant les enfants diagnostiqués du TDAH, à des enfants contrôles, donc sans TDAH. Sur l’animation ci-haut, plus une zone est foncée, plus les connexions neuronales y sont développées (et donc plus le cortex est épais). Le résultat ainsi obtenu frappe par sa saillance, et l’animation ainsi produite parle d’elle-même.
On y voit se dérouler la maturation accélérée des aires frontales entre les âges de 5 et 10 ans chez le groupe d’enfants contrôles, alors qu’un retard de maturation de ces mêmes aires est manifeste et indiscutable chez le groupe d’enfants atteints du TDAH ICI

La réponse de la "source génétique" et des informations en général sur le TDHA par François Gonon 

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Quelques liens