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samedi 16 décembre 2023

Lycée Charles de Gaulle - 21 décembre 2023 - l'anneau de Gyges - Et vous que feriez-vous si vous pouviez être invisible ?

 


.... Gygès le Lydien. Cet homme était berger au service du roi qui gouvernait alors la Lydie. Un jour, au cours d'un violent orage accompagné d'un séisme, le sol se fendit et il se forma une ouverture béante près de l'endroit où il faisait paître son troupeau. Plein d'étonnement, il y descendit, et, entre autres merveilles que la fable énumère, il vit un cheval d'airain[3] creux, percé de petites portes ; s'étant penché vers l'intérieur, il y aperçut un cadavre de taille plus grande, semblait-il, que celle d'un homme, et qui avait à la main un anneau d'or, dont il s'empara ; puis il partit sans prendre autre chose. Or, à l'assemblée habituelle des bergers qui se tenait chaque mois pour informer le roi de l'état de ses troupeaux, il se rendit portant au doigt cet anneau. Ayant pris place au milieu des autres, il tourna par hasard le chaton de la bague vers l'intérieur de sa main ; aussitôt il devint invisible à ses voisins qui parlèrent de lui comme s'il était parti. Étonné, il mania de nouveau la bague en tâtonnant, tourna le chaton en dehors et, ce faisant, redevint visible. S'étant rendu compte de cela, il répéta l'expérience pour voir si l'anneau avait bien ce pouvoir ; le même prodige se reproduisit : en tournant le chaton en dedans il devenait invisible, en dehors visible. Dès qu'il fut sûr de son fait, il fit en sorte d'être au nombre des messagers qui se rendaient auprès du roi. Arrivé au palais, il séduisit la reine, complota avec elle la mort du roi, le tua, et obtint ainsi le pouvoir.      

Platon - La République

Et vous que feriez-vous si vous pouviez être invisible ? 






lundi 11 décembre 2023

College 11/01/2024 - Pourquoi faire le bien ?

Le Bien : Employé comme nom en métaphysique, le Bien désigne ce qui est absolument désirable. Il est donc partie liée au désir, et plus particulièrement au désir défini comme positivité, c'est-à-dire comme générateur de valeur – et non ici comme négativité, comme manque.

 Changement de date  jeudi 11/01/2024


Faire le Bien : https://www.radiofrance.fr/franceculture/faire-le-bien-8057768


Le Bien avec un grand B
Est-ce qu’en amont ou au-delà tous les biens, il existe quelque chose comme Le Bien avec un grand B ? Platon, au Livre VII de la République,  prétend réunir tous les genres de bonté sous un unique chef : « l’Idée du Bien est la cause de tout ce qu’il y a de droit et de beau en toutes choses  ». Ce que suggère Platon, c’est qu’il y a un modèle, une formule, une Idée (une réalité d’un autre ordre que les réalités physiques) dont les « bonnes » choses ou les bons aspects des réalités que nous connaissons sont le reflet ou l’imitation. Aristote préfère définir le « bien » comme l’objectif poursuivi par tous, la fin recherchée en toute chose. « Tout procédé technique et toute recherche, ainsi que toute action et toute décision tendent vers quelque bien, semble-t-il. Aussi a-t-on déclaré avec raison que le Bien est ce à quoi tendent toutes choses » (Ethique à Nicomaque, I, 1). Cette conception du Bien lui fait jouer le rôle d’un attracteur universel du désir humain. Elle se heurte à une objection, celle du dysfonctionnement patent de ce processus d’attraction. L'assassin qui perpètre un meurtre peut-il être compté parmi ceux qui recherchent et font le bien ? Pour sauver la conception d’une tendance universelle au bien, Aristote précisera que « tous les hommes recherchent ce qui leur apparaît comme bien » (Ethique à Nicomaque, III, 7). Moyennant cette possibilité d’erreur dans l’appréciation de ce qui est vraiment bon ou bien, la définition peut reprendre du service.

La philosophie nous rend-t-elle meilleurs

C'est quoi faire le bien?


mercredi 6 décembre 2023

Collège du Lherm 14-12-2023 - Existe-t-il une ou des règles universelles ?

 


Universel : Cette notion est tirée du latin universalis : « ce qui est tourné vers l'un », elle-même issue du grec katholikos : « ce qui est selon le tout ». Elle désigne ce qui est valable pour tout l'univers et donc pour tous les hommes. L'universel désigne ainsi ce qui embrasse la totalité des êtres et des choses.

Règles  : Qu'est-ce qu'une règle en philosophie ?
On appelle règle un principe supposé diriger le raisonnement ou la conduite, et la signification en est fondamentalement normative

L'univers lui-même est par définition unversel. Il existe même une science qui étudie l'universalité de l'univers c'est la physique. Si la physique est une science expérimentale, elle est basée sur le fait que les causes créeraient les mêmes effets. Et ceci serait une règle valide dans tout l'univer (lieu) et ce indépendant du momment (date) auquel ces causes sont appliquées. Wikipédia la définie ainsi : "La physique est la science qui essaie de comprendre, de modéliser et d'expliquer les phénomènes naturels (ou règles) de l'Univers. Elle correspond à l'étude du monde".

Mais ce n'est pas ce qui nous occupe ici. La règle qui nous occupe est celle qui va nous guider dans notre attitude. Les élèves comme chacun n'ont qu'une vision limité à leur conaissance des règles pouvant exister dans le monde. Mais autour d'eux, dans leurs observations qu'en pensent t ils ?  
 

https://www.youtube.com/watch?v=3VI1WdxDjig


samedi 2 décembre 2023

Lycée - 12 décembre 2023 - Comment et pourquoi choisir ?

 


Chosir est un problême en philosophie. La necessité de l'ordonencement est imposé par la volonté de comparer, mesurer. « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre » est la célèbre inscription que Platon aurait fait graver à l’entrée de l’Académie, son école d’Athènes. Cela signifiant qu'il faut pouvoir ordonner, calculer et décider ce qui est important de ce qui l'est pas. Mais choisir est-ce décider. Si choisir est plus passionnel que décider, qui alors choisit ? est ce nous mais en dehors de notre raison mais qui est ce nous qui décide sans raison ?  Le fou ? Choisir serait-il alors folie ? 

Pour mesurer cette dimension irrationelle du choix, je vais proposer aux participants de choisir entre deux positions manger un shamalo tout de suite ou attendre 10 minutes pour en avoir un second. Nous parlerons ensuite de ce qu'est choisir ?

Choisir est-ce décider ?

"Choisir, c’est écouter les arguments de sa raison et en tirer des conséquences logiques. Décider, c’est écouter le mouvement de la vie en soi et lui donner son assentiment, parfois au prix de la raison. Ainsi Kierkegaard définit-il « le saut méta-rationnel de la foi » : c’est justement parce qu’il n’y a aucune raison de croire en Dieu que je peux décider d’y croire. Comme un saut dans le vide. Comme Abraham s’apprêtant à sacrifier son fils sur ordre de Dieu – un ordre irrationnel, fou. Il y a dans toute décision quelque chose de ce saut dans le vide, quelque chose de cette folie et de cette liberté au cœur desquelles nous nous sentons exister. Bien ternes sont, par contraste, toutes nos raisons de choisir – si bonnes soient-elles…Charles Pépin

https://www.youtube.com/watch?v=KAHQ3CeJWeA

Choisir est-ce renoncer ?

« Choisir, c'était renoncer pour toujours, pour jamais, à tout le reste, et la quantité nombreuse de ce reste demeurait préférable à n'importe quelle unité », écrit André Gide. Choisir, c'est nécessairement prendre un chemin à l'exclusion de tous les autres. C'est reconnaître le fait qu'on ne peut pas tout avoir.

Avons-nous toujours le choix ? Par Frédéric Worms.

" Je n"ai pas le choix ". Certes, il y a des contraintes et des nécessités, or quand nous avons le choix, nous le savons, c’est quand des arguments se battent en sens opposés, et qu'il nous faut trancher. Quoi que dise la métaphysique, n' est-ce pas la définition même de la morale et de l’éthique ?