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vendredi 13 janvier 2023

Médiathèque de Noé 28 janvier 2023 - Méditation : Acceptation ou Révolution ?

 

La méditation de pleine conscience prend de plus de plus de place dans nos vie -Peut-être est-il temps de s'interroger sur sa place ? 

La méditation un phénomène de société

Pour le moine bouddhiste Matthieu Ricard méditer « permet essentiellement d’apprendre à mieux se connaître soi-même et de cultiver une manière d’être optimale, axée vers le bonheur et l’altruisme ». La méditation, c’est aussi « éviter de devenir esclave du flot des pensées négatives qui inondent l’esprit ».

Car, en effet, nombre de nos pensées sont superflues, voire carrément néfastes : on ressasse, on monte des scénarii catastrophes, on angoisse… Ces pensées nous empoisonnent l’esprit et nous éloignent de nous-mêmes. Elles créent du stress qui, à son tour, crée son lot de problèmes.

Méditer ne consiste pas à combattre ces pensées, mais plutôt à lâcher-prise : il s’agit de les accepter avec bienveillance, sans se laisser captiver par elles.

Il existe de nombreuses techniques de méditation : la méditation Vipassana, la méditation transcendantale, les méditations actives d’Osho, les méditations tantriques, etc.

La méditation de Pleine Conscience peut être vue comme la « base » de toutes les formes de méditation : être simplement là, au moment présent, sans jugement et en accueillant toutes les pensées, sensations et émotions qui viennent. Elle permet d’être en pleine conscience de soi et des autres, à chaque moment de son existence.

La méditation peut se pratiquer debout, assis, en marchant, les yeux ouverts ou fermés, silencieusement ou en répétant un mot, l’esprit concentré sur une image, sur sa respiration.

Le web est plein  de proposition et les applications sur téléphone pullulent.  

Petit bambou est disponible en six langues et compte plus de 8 millions d'utilisateur,  les vidéos de Cédric Michel font des millions de vues

Le phénomène est immense même si les français sont particulièrement sensibles à cette expérience. Le psychiatre Christophe André a une page entière qui est consacrée à cette activité : https://www.christopheandre.com/meditation-et-spiritualite/

Qu'en pense la science ?


La science mesure les effets de la méditation


les études scientifiques ont tout d'abord accompagné ce mouvement. Le site petit bambou nous déclare qu'elle serait, selon des études scientifiques bonne pour la diminution des douleurs chroniques, la flexibilité mentale, la concentration, la prise de décision, l'auto-compassion,  la tentation du multi-tasking, le rapport Focus/ Performance, le diabète, l'anxiété, la  dépression , la dispersion attentionnelle et hyperactivité, l'insomnie, les addictions, les notes à l'école,  contre le vieillissement du cerveau et pour la compassion.

Un véritable miracle donc !

Il n'est pratiquement pas possible de trouver un article venant critiquer cette activité. Cependant que le Comité scientifique de l'EN s'interroge
"Les recherches actuelles en milieu scolaire ont des résultats encourageants, quoique faibles, mais sont en nombre insuffisant pour avoir un bon niveau de preuve, ainsi que pour répondre de manière fiable à de nombreuses questions secondaires importantes : quels types spécifiques d’intervention de pleine conscience ont un effet positif? Certaines sont-elles meilleures que d’autres? Sur quels symptômes ou fonctions cognitives les effets sont-ils les plus probants? Quels élèves sont susceptibles d’en tirer le plus grand bénéfice? Quelle est la durée et l’intensivité optimale de ces interventions ? Peut-il y avoir des effets indésirables ? Quelle est l’efficacité comparée à d’autres interventions plus courantes, comme le sport, la musique, ou la sieste?"

Mais ...

Mais la méditation est aussi devenu un business. Dans le collège où j'effectue des ateliers philosophiques en tant que bénévole, l'intervenante qui fait des ateliers de méditation pleine conscience elle est payée.  Certains diront que c'est donc jaloux, que je profite de mon statut pour me questionner avec étonnement sur ce succès. 
Choisissez un endroit où vous ne serez pas dérangé.... Cette phrase introduit la plupart des méditations guidées 

Mais la méditation pleine conscience est un miracle individuel. A chacun de pratiquer pour être mieux, moins malade, plus responsable et plus heureux.  C'est donc une solution qui rejette sur l'individu et même les enfants, la responsabilité de ses affections et de sa mauvaise humeur.  La méditation pleine conscience avec les enfants est fortement promue par l'association Seves. La pratique philosophique enseignée par cette association, avec les enfants, s'accompagnant alors systématiquement d'une "pratique de l'attention". L'introduction  systématique des ateliers philosophiques par un exercice de méditation, qui est par nature une expérience fortement individuelle n'aurait elle pas alors une influence sur la pensée. Ne serions nous pas alors un individu, pré programmé pour penser recherche individuelle. Et je pose enfin, ma question :  Qu'en est il alors de notre responsabilité collective ?  La méditation de pleine conscience n'est-elle pas au service de l'individualisation de notre pensée ? 

Proposée comme un médicament à tous nos maux, ne nous force-t-elle pas à penser ces maux comme "les miens" aux lieux "des nôtres".  Si Nous est  : je plus vous à quel moment le nous est-il présent.   

Le succès de la méditation n'est-il pas aussi le reflet d'une société de plus en plus individualiste. JE médite quand JE le veux avec MON téléphone (JeTéléphone- IPhone). Un outil de plus qui encouragerait notre solitude à penser et peut-être un frein à l'agir collectif  ou au contraire ... ?

Notre séance

Nous effectuerons une courte (15 minutes environ) méditation de pleine conscience guidée. Puis nous débattrons de la place de la méditation de pleine conscience dans nos vies et dans notre société : est-elle un outil de révolution ou d'acceptation ?
 





mercredi 11 janvier 2023

[Collège du Lherm] Jeudii 26 JAnvier

 


Désobéir est un acte important,  il peut nous amener à être puni de diverses façons. De plus désobéir et c'est obéir à autre chose, d'autre valeurs, notre désir, une volonté d'exister en propre contre la hiérarchie ... Alors  doit on obéir aveuglément ? ne jamais obéir ?  Quand désobéir ?


2 minutes pour comprendre le déroulement de l'expérience de Stanley Milgram sur la soumission à l'autorité.
Credit: Le jeu de la mort - Documentaire France Télévisions & Radio télévision suisse (2010)



Obéir ou désobéir ? Là est la question ?

jeudi 5 janvier 2023

College du Lherm - MAis pourquoi doit-on mourir ? Jeudi 12 janvier 2023

 


A un moment de la vie ou la mort est très loin et dans une société qui ou elle est soit accidentelle soit médicalisée, la question de l'acceptation de la mort se pose de plus en plus clairement. Le mouvement des Transhumanistes qui a pour but ultime de la faire disparaitre pourrait en être le symptôme.

Alors, nous faut-il mourir ?