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jeudi 30 novembre 2023
Collège - 7 décembre 2023 - De quoi la beauté nous sauve ?
mercredi 29 novembre 2023
16 décembre 2023 - Pour tous - Mediathèque 10h30 - Penser, c'est dire non ?
A
partir du dossier de PhiloMag
: https://www.philomag.com/dossiers/penser-cest-dire-non nous nous interrogerons sur
la négation déclarée comme position.
Au départ bien sûr la phrase d’Alain
Penser, c’est dire non. Remarquez que le
signe du oui est d’un homme qui s’endort ; au contraire le réveil secoue la
tête et dit non. Non à quoi ? Au monde, au tyran, au prêcheur ? Ce n’est que
l’apparence. En tous ces cas-là, c’est à elle-même que la pensée dit non. Elle
rompt l’heureux acquiescement. Elle se sépare d’elle-même. Elle combat contre
elle-même. Il n’y a pas au monde d’autre combat. Ce qui fait que le monde me
trompe par ses perspectives, ses brouillards, ses chocs détournés, c’est que je
consens, c’est que je ne cherche pas autre chose. Et ce qui fait que le tyran
est maître de moi, c’est que je respecte au lieu d’examiner. Même une doctrine
vraie, elle tombe au faux par cette somnolence. C’est par croire que les hommes
sont esclaves. Réfléchir, c’est nier ce que l’on croit.
Qui croit seulement ne sait même plus ce
qu’il croit. Qui se contente de sa pensée ne pense plus rien. Je le dis aussi
bien pour les choses qui nous entourent. Qu’est-ce que je vois en ouvrant les
yeux ? Qu’est-ce que je verrais si je devais tout croire ? En vérité une sorte
de bariolage, et comme une tapisserie incompréhensible. Mais c’est en
m’interrogeant sur chaque chose que je la vois. Ce guetteur qui tient sa main
en abat-jour, c’est un homme qui dit non. Ceux qui étaient aux observatoires de
guerre pendant de longs jours ont appris à voir, toujours par dire non. Et les
astronomes ont de siècle en siècle toujours reculé de nous la lune, le soleil
et les étoiles, par dire non. Remarquez que dans la première présentation de
toute l’existence, tout était vrai ; cette présence du monde ne trompe jamais.
Le soleil ne paraît pas plus grand que la lune ; aussi ne doit-il pas paraître
autre, d’après sa distance et d’après sa grandeur. Et le soleil se lève à l’est
pour l’astronome aussi ; c’est qu’il doit paraître ainsi par le mouvement de la
terre dont nous sommes les passagers. Mais aussi c’est notre affaire de
remettre chaque chose à sa place et à sa distance. C’est donc bien à moi-même
que je dis non.
19 janvier 1924
Alain
Reprise enduite par Dérida :
Martin Graceffa
analyse le livre éponyme de Dérida : « La pensée ne reste elle-même qu’autant
qu’elle dit « non » à l’apparence. Elle ne dit jamais « oui » que trop tôt,
précipitant ainsi sa chute hors d’elle-même. Citant de nombreux autres passages
d’Alain, Derrida approfondit cette affirmation pourtant classique du Professeur
de philosophie, faisant de la pensée une conscience en éveil permanent. Il fait
le lien avec d’autres thèses fondamentales du philosophe, telles que l’identité
entre la conscience psychologique et la conscience morale : la pensée, comme négation
ou refus, est donc toujours aussi résistance à ce qui est en vertu de ce qui
doit être. »
Alors dire Oui ou dire Non ?
mardi 28 novembre 2023
5/12/2023-Lycée Charles de Gaulle - Le chien Bleu
La différence entre poésie, folie, religion et culture est parfois si tenue....
Ou est-elle cette différence, dans les faits, le regards des autres, l'émotion, la peur d'être triste ..... le partage, la passion ?
“Chien bleu” de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh
La terre est bleue comme une orange.
Fanny Liatard et Jérémy Trouilh écrivent et réalisent ensemble depuis 2013, proposant des courts métrages de fiction proches du documentaire, fortement influencés par une empreinte sociale rattachée à un univers urbain. En 2015, ils tournent le court métrage Gagarine, une histoire inspirée par la démolition d’une cité et de l’impact sur ses habitants ; en 2016, leur fiction La République des enchanteurs obtient le Prix Canal+ au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand.
Direction Aubervilliers. Le duo s’accorde à filmer ce quartier populaire de la banlieue parisienne et ses habitants avec une affection profonde, saisi par une volonté d’entourer ces bâtiments avec bienveillance et non de les rejeter comme souvent. Ici, le mur, c’est la proximité avec l’autre, l’occasion de s’échapper à travers les échos des regards et des échanges. Pour refléter la beauté singulière de ce lieu, les réalisateurs ont principalement choisi ses véritables résidents. Ainsi, le pari est plus grand, plus stimulant aussi et plus juste encore.
C’est la couleur bleue, douce et captivante qui s’infiltre dans la cité pour unir tous les personnages. Pour Émile, elle protège des malheurs de dehors. Il faut garder la couleur pour soi afin de ne pas être contaminé par le monochrome du béton. Quand “Les mots bleus” de Christophe résonne dans son appartement, chaque habitant recueille en lui le rêve de ces paroles mélancoliques, de cette couleur attirante. Yoann, le fils d’Émile, refuse cet enfermement même s’il essaie de comprendre et d’accompagner la douleur de son père. Sa rencontre avec Soraya, qui porte une éclatante parure bleu vif, questionne la vision du monde qu’il avait jusqu’ici. À l’extérieur, d’autres couleurs existent elles aussi et savent se mélanger entre elles. Fanny Liatard et Jérémy Trouilh choisissent les animaux comme médium afin de porter cette idée. Progressivement, le plumage des perruches dépose ses couleurs dans les balcons du quartier. Mais c’est quand le chien d’Émile, teint en bleu, se promène que tout évolue. Il attise la curiosité, l’admiration et facilite le contact entre Yoann et Soraya, après une première rencontre manquée.
Soraya est un personnage arc-en-ciel, qui se démarque par son insouciance. La jeune femme, elle, n’est pas limitée à une seule couleur comme en témoigne ses diverses parures. Elle célèbre l’histoire et l’interprétation de tous les tons. En pliant ses affaires avec Yoann, Soraya lui offre la possibilité de s’ouvrir aux autres teintes et ne pas reproduire le schéma de son père. En mélangeant les couleurs, ils fusionnent leur vision, leur vie et leurs espoirs.
Inspiré par cette rencontre lumineuse, Yoann recouvre Émile de sa couleur fétiche pour lui donner le courage de sortir. Avec tendresse, une danse des corps et des nuances gravite autour de lui. La couleur bleue n’est plus seule et n’a plus besoin de l’être, désormais elle fait partie d’un tout.
Aliénor Lecomte
Réalisation et scénario : Fanny Liatard et Jérémy Trouilh. Image : Victor Seguin. Montage : Daniel Darmon. Son : Yohann Henry, Agathe Poche et Maxime Roy. Interprétation : Michel Pichon, Rod Paradot, Mariam Makalou, Ferrodja Rahmouni et Jean-Richard Joseph. Production : Frenzy Studios.
28/11/2023 - C'est quoi un ami ? - Lycée Charles De Gaulle
La question de l'amitié, sa nature , sa place et son importance est peut-être devenu aujourd'hui dans un système de opensée ou l'Amour a perdu son Eternité, plus importante que ce dernier. Pourtant comment dépasser le célèbre : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi.", la citation culte de Montaigne sur son amitié avec La Boétie.
Si pour Aristote, la seule véritable amitié est l'amitié vertueuse qui en présentant comme un miroir permetra à chacun 'évoluer vers le bien, que dire alors des amitiés crapuleuse ? Si l'émitié nous transforme, alors, prenons bien garde à choisir nos amis. Mais choisissons-nous nos amis ?
https://www.brut.media/fr/news/brut-philo-est-ce-qu-on-peut-etre-ami-avec-quelqu-un-qui-ne-partage-pas-nos-valeurs--32283b99-de4d-490b-8965-f72ac3684b5a
à lire :
https://www.philomag.com/articles/quest-ce-quun-veritable-ami
à ecouter :
https://www.youtube.com/watch?v=Y-rUYPeBMIY&t=1272s
vendredi 24 novembre 2023
30/11/2023 - Collège du Lherm - Pourquoi apprendre ce qui ne sert à rien ?
vendredi 17 novembre 2023
21/11/23 - Lycée Muret - La colère peut-elle être bonne conseillère ?
La colère est un état affectif violent et passager, résultant du sentiment d'une agression, d'un désagrément, une frustration, traduisant un vif mécontentement entraînant des manifestations physiques ou psychologiques par une personne. Ces manifestations peuvent être contrôlées.
Selon certains philosophes grecs, notamment Aristote, la colère peut faire souffrir celui qui l'exprime et peut être ainsi considérée comme une passion.
Les différents types de colère
Selon Gonzague Masquelier, psychothérapeute didacticien et directeur de l’école parisienne de Gestalt, l'état de colère chez l'être humain peut se développer selon quatre modes différents10:
- La « colère étouffée » : non déclarée, elle se manifeste chez une personne se définissant comme incapable de se mettre en colère.
- La « colère rentrée » ou rétro-réfléchie : non exprimée, la personne enferme sa colère en elle.
- La « colère réfléchie » : liée à une réflexion personnelle, elle est déviée par la personne sur un autre objet que celui qui est lié à sa colère.
- La « colère hypertrophiée (fureur) » : exprimée dans l'excès et disproportionnée par rapport à sa raison, elle peut entraîner la personne à commettre des actes violents.
Sophie Galabru : “La colère réveille la raison à ses intérêts”
mardi 14 novembre 2023
COLLEGE DU LHERM - 23/11/23 - La mode ?
La mode et la philosophie ? que peuvent se dire un styliste et un philosophe ? Pourtant il s'agit bien d'un langage, le vétement parle de nous, pour nous!
Alors que dit il ? Si la question est toujours la même qui suis je ? alors savoir lire ce que je dis par mon suivi de la mode va m'instruire.
Dis moi comment tu suis la mode et je te dirai qui tu es ou encore, dis moi qu'elle mode tu es et je te dirai qui tu suis !
"La mode pose des questions qui sont d'essence philosophique : l'identité, la subjectivité et l'altérité, mais aussi la perception du corps, un corps genré ou fétichisé",
Marie-Aude Baronian, docteur en philosophie
Tout se passe, en effet, comme si la mode tenait son équilibre d’une mise en tension permanente d’incessantes polarités contraires : conformisme/distinction ; collectif/individuel ; contrainte/libération ; éphémère/récurrent ; contemporain/à contre-temps ; laid/beau ; apparence/être, etc. Brouillage des frontières, transgression, renversement des valeurs : la mode est source de vertige conceptuel permanent, production d’oxymores déroutants – Balzac parle ainsi du « monde des superfluités nécessaires"
Chassat, S. (2017). La mode : boule à facettes philosophique. Revue de la BNF, 54, 46-53. https://doi.org/10.3917/rbnf.054.0046
La philosophie de la mode
lundi 13 novembre 2023
Internantional (France-Maroc) - Le plaisir de se moquer - 16 novembre 2023
Se moquer provoque le rire qui est un facteur de séduction et de cohésion sociale. Celui qui fait rire donne du plaisir et crée l'attention aautour de lui et envers lui. Car oui, rire est agréable. Se moquer est alors un moyen (façile ?) de briller et de reçevoir une attention du groupe.
Définition : Se moquer1. Tourner quelqu'un, quelque chose en ridicule, s'amuser d'eux : Se moquer d'un ami étourdi.
Mais se moquer, c'est aussi ne pas donner d'importance à une chose comme si il fallait se moquer des moqueries. Il est aussi possible de se moquer de soi. Si l'on se moque de ses propres moqueries qui ont pour sujet soi-même, on fait quoi ?
Pourquoi, alors s'en priver ? Puisque c'est si bon ? Quand on se moque, Il y a clairement une intention de rire de l’autre et non plus avec l’autre. On cible un trait de son physique, de sa personnalité que l’on tourne en dérision. Le but est de le rendre « minable », de lui « mettre la honte ». La moquerie est amplifiée par l’effet groupe. Elle a encore plus de poids et d’impact. Se moquer est une façon d’expérimenter son agressivité, sa cruauté. C’est aussi tourner en ridicule une qualité de l’autre que l’on convoite ou un élément qui nous inquiète. Ainsi « l’objet » convoité tombe dans le ridicule et perd alors sa valeur. Bien souvent, on se moque de l’autre car il nous renvoie quelque chose que l’on a du mal à assumer chez soi. Celui-celle qui se moque du « p’tit gros » peut avoir des soucis avec son poids. On peut rire de « l’intello de la classe » alors que secrètement on aimerait bien avoir ses résultats.
Dans le même mouvement, il se pousse et se retient.
Le rire tente d’amoindrir le plaisir qu’il donne. Car ce dernier pourrait à la longue nous tuer ; alors le rire met son frein qui fait des étincelles, comme ces vieux trains qui s’arrêtent brusquement.
On peut regretter d’avoir ri, mais le temps du rire balaie tout regret. Ferenczi le dit très bien : « Rire et coït font une trouée dans la conscience de culpabilité. » On peut regretter d’avoir coïté, mais le moment du coït ne laisse aucune place au regret. Le rire et le sexe concernent des zones d’avant la culpabilité ; des régions de notre être en marge du bien et du mal ; ou au-delà…
Se moquer des accents ? C'est grave ou c'est drôle ? Se moquer des portugais c'est possible !
L’autodérision
- L'humour dans les diverses formes du rire
- Brigitte Bouquet, Jacques Riffault
- L’autodérision est une aptitude à reconnaître ses défauts en s’en moquant soi-même et en en faisant rire autrui. Elle aurait un statut particulier qui l’amène à faire partie de l’humour puisqu’elle est d’une part, celle qui amuse et qui facilite les rapports avec les autres, d’autre part, celle qui réconforte devant l’adversité. L’autodérision signifie en effet rire de soi et être la cible de son propre rire, et de ce fait comporte en même temps, reconnaissance lucide et jeu. Par exemple René ZAZZO, « Préface », in Françoise BARIAUD, soulignent qu’être capable de rire de soi, est une forme raffinée d’humour.
mercredi 8 novembre 2023
Maternelle Noé - premier trimestre 2023\2024 C'est quoi un ami?
Est-ce qu'on peut être ami.e avec...
- sa maman?
- son animal de compagnie (son chien, son chat, sa souris...)?
- une personne inconnue?
- sa maîtresse/son maître d'école?
- son doudou?
- un robot?
- sa voiture?
- sa sœur / son frère?
- un personnage imaginaire?
- un arbre?
Mardi 14 Novembre - Lycée Charles De Gaulle Muret - Pourquoi vole-t-on ?
Ce qui nous fascine aussi chez Lupin, c’est son rapport original à la morale. « La légalité, il s’en moque ; l’honorabilité, il la ridiculise ; le sérieux, il l’ignore. Et pourtant, c’est un homme de devoir et, j’ose le mot, de vertu. » Là, c’est fort de café. Comment un homme baignant si manifestement dans l’illégalité pourrait-il faire preuve de moralité ? demanderez-vous à juste titre. Eh bien, justement, « là où la plupart des gens sont légaux sans être moraux, Lupin est moral sans être légal », explique Comte-Sponville
jeudi 2 novembre 2023
Samedi 25 novembre 2023 - Médiathèque de Noé - La violence ? - Animé par F. Tolmer
La violence est un concept à propos duquel on se pose beaucoup de questions, très actuelles. Beaucoup de gens disent que nous vivons aujourd’hui (en France, disons) dans une société violente, et les médias nous le montrent bien… Bien qu’elle soit presque unanimement décriée, on la produit toujours. Toutes les horreurs du 20ème siècle n’ont pas suffi à éradiquer la guerre et son cortège de violences. Et pourtant, certains anthropologues considèrent que notre société occidentale est devenue, dans les temps modernes, beaucoup moins violente. Par comparaison, par exemple, avec le moyen âge, ou le monde perçu comme idyllique, des tribus amazoniennes : un fort pourcentage de la population masculine y meurt de guerres inter-tribales.
Alors, voici quelques questions qu’on peut se poser à propos de la violence :
La violence est-elle une notion objective (factuelle) ou subjective (ressentie) ?
Pourquoi produit-on la violence ? Est-ce une création de l’homme ? Fait-elle partie de sa nature ? Et à propos de nature, peut-on dire que la Nature est violente ?
Faut-il bannir la violence ? Est-elle inévitable, un monde sans violence est-il possible ? Souhaitable ? Et s’il y a violence, quel peut être son rôle ?
Y a-t-il une violence légitime ?
Que faire face à la violence ? Faut-il préserver les enfants de toute forme de violence ? Les préparer à l’affronter ?
Voici quelques-unes des questions dont nous pourrons discuter ensemble lors de notre atelier philo du 25 novembre.
Au plaisir de nous retrouver et d’échanger
Françis
Quelques reflexions