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jeudi 22 février 2024

Lycée débat contradictoire - Doit on légliser le Canabis à des fins récréatives ? 5-mars-2024

 


La question de la légalisation du Cannabis est un marronnier. Ce sujet est un sujet philosophiquement pertinent. Nous nous proposons donc de créer un débat contradictoire au sein de la classe.  

Deux dossiers sont distribués un avec de arguments Pour lé dépénalisation et l’autre contre.  Après une période de préparation, les élèves doivent ensuite débattre groupe contre groupe.  

Quelques arguments pour la légalisation

- La dépénalisation voire la légalisation est en marche 

Pays-Bas, Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Portugal, Italie, Tchéquie, Croatie, Slovénie, Estonie et Irlande, ont dépénalisé l’usage récréatif de cannabis tandis que Malte et le Luxembourg l'ont récemment légalisé. Aux États-Unis, le Colorado et l'État de Washington ont légalisé le cannabis dès novembre 2012. Bien que 22 autres États fédérés ont depuis lors franchi le pas de la légalisation, le cannabis reste interdit au niveau fédéral. 

- La pénalisation ne fonctionne pas   

Après plusieurs décennies de « guerre à la drogue » menée par les gouvernements américains successifs et leurs alliés occidentaux, force est de constater que cette stratégie destinée à éradiquer l’usage de produits stupéfiants a échoué. Ainsi, entre le début de la War on drugs lancée par Richard Nixon en 1971 et la fin de l’administration Reagan en 1989, qui a porté cette « guerre à la drogue » à son paroxysme, les importations de produits stupéfiants aux États-Unis ont été multipliées par trois. 

Nous sommes en France, après l’Islande, les plus gros consommateurs de cannabis en Europe [1], plus de 50% des français de 17 ans l’ont essayé au moins une fois au cours de leur vie. La France est pourtant un des pays ayant la législation la plus répressive concernant ces produits. Force est de constater que cette répression ne s’est à ce jour pas révélée efficace, étant donné l’augmentation constante du nombre de consommateurs. 

- Fumer du cannabis est déjà dans les meurs 

En France, le cannabis reste de loin la drogue illicite la plus consommée. Son trafic génère à lui seul un chiffre d'affaires annuel de 1,2 milliard d’euros selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives3. Ce même organisme estime que cinq millions de Français en consomment au moins une fois dans l'année, 900 000 d’entre eux en faisant même un usage quotidien.

Selon une étude récente de l’OFDT (observatoire français des drogues et des toxicomanies), près de 17 millions de français ont déjà fumé du cannabis au cours de leurs vie. Il semble contre-intuitif de travailler dans le domaine des addictions et de se prononcer pour la légalisation du cannabis. Pourtant des voix de médecins addictologues, spécialistes de la question, se font de plus en plus entendre dans ce sens.

Plus de 50% des français de 17 ans ont déjà consommé du cannabis au moins une fois. 

Une consultation citoyenne lancée en janvier vient de révéler que plus de 80% des Français sont favorables à la légalisation du cannabis récréatif. Sur 250 000 personnes interrogées, seulement 0,8% sont pour le maintien du cadre légal en vigueur.

- Des produits de plus en plus dangereux

Un des principaux arguments en faveur de la légalisation réside dans la composition même des produits en circulation.

Les cannabidoïdes sont les substances se fixant sur les récepteurs cannabidoïdes de notre organisme. Le premier découvert (en 1964), et le plus connu, est le THC (Δ9-tétrahydrocannabinol). Le second est le CBD (cannabidiol).

Depuis plusieurs années, la concentration de THC constatée dans les résines de cannabis explose, au détriment du CBD. La raison en est simple : le THC a une affinité très forte pour les récepteurs cannabinoïdes, et est donc très addictogène.

Le problème majeur est le suivant : le THC est une substance puissamment psychoactive, et ses effets sont normalement contre-balancés par le CBD. Lorsque le THC est présent à un taux beaucoup plus élevé que le CBD, il y a un risque majeur de virage psychotique.

Dans les pays où le cannabis thérapeutique existe, le rapport entre THC et CBD est de 1/1. Si la légalisation du cannabis et la mise à disposition de cannabis thérapeutique ont entraîné mécaniquement une légère augmentation du nombre de consommateurs, le nombre de complications psychiatriques liés à la consommation a au contraire diminué dans le même temps.

La légalisation permettrait ainsi de pouvoir contrôler la qualité des produits mis en vente, et d’éviter au moins partiellement de nombreuses complications liées à un produit de mauvaise qualité. (Bouffées délirantes aiguës, entrée dans la schizophrénie, etc.)

- Des recettes non négligeables pour l’état ?

Un argument phare de la légalisation du cannabis est la question économique : une légalisation contrôlée par les pouvoirs publics pourrait à l’instar du tabac apporter des recettes fiscales pharaoniques, (jusqu’à 1,7 milliards d’euros en fonction des scénarios envisagés selon certains économistes) [4], et permettre notamment de financer le développement d’une véritable politique de prévention efficace, en plus d’assécher le marché noir et de priver le crime organisé de sa plus grande source de revenu.

- Aller vers d’autres drogues ….

La théorie du basculement vers d’autres drogues, longtemps défendue par les anti-légalisation, est aujourd’hui largement contestée. Cette théorie estimait que la consommation de cannabis pourrait être une porte d’entrée vers d’autres drogues plus dangereuses, comme la cocaïne ou l’héroïne. Or, dans les faits, c’est plutôt le contact avec les dealeurs qui pousserait à expérimenter de telles substances. La légalisation réduirait donc, là encore, ce risque.

Quelques arguments contre la légalisation

- Les effets délétères du cannabis sur la santé sont avérés, et plus risqués chez les jeunes qui sont aussi les premiers consommateurs.

D’abord, ses effets psychoactifs sont certains : les plus fréquents étant une altération de la mémoire, des troubles relationnels, voire des troubles mentaux dans des cas plus rares et chez des personnes prédisposées. Par ailleurs, si « aucun décès n’a été rapporté après usage de cannabis », comme le rappelle Drogue info service (la substance ne provoque pas d’overdose), le danger existe bien au volant. Une étude sur la mortalité routière et les stupéfiants estimait que, pour 6 000 accidents mortels par an, 230 seraient imputables au cannabis.

- Faire de l’état un Dealer

Comment demander le respect des institutions à des citoyen dont l’état est un dealer qui assomme ces citoyens ? Les sociétés peuvent s’écrouler sous la drogue, le rôle de l’état est de protéger la société. Par exemple 

- Les riches peuvent se soigner pas les pauvres

En cas de problème psychologiques ou physiologiques et en cas de besoin d’aide important, les moyens possibles ne sont pas les mêmes. De plus les riches peuvent payer les amendes et pas les pauvres.

- Donner le droit de se droguer, c’est donner le droit de ne pas voir la réalité 

Participer à placer la population dans un état de conscience modifiée c’est en fait placer la population dans un état de dépendance pour avoir sa dose mais aussi dans un état de faiblesse physique et intellectuelle. Un individu dans un état de conscience modifié étant par définition moins crédible, moins capable d’échanger et possiblement en état de faiblesse devant le réel. 

- Fumer du cannabis est déjà dans les meurs, c’est bien le problème … 

Si se droguer est bien rentré dans les meurs, il faut en mesurer les raisons sociétales et culturelle pour pouvoir les résoudre. Si se droguer devient la norme nous ne pouvons pas alors lutter contre l’idée de se droguer.

La drogue a aussi un coup sociétal énorme, les consommateurs de cannabis sont moins présents, moins actifs et moins concernés par leur vie. Ils peuvent devenir des personnes à charge ou au moins ne pas devenir ce qu’ils auraient pu devenir professionnellement par de mauvaises performances scolaires.

 

Légalisation, dépénalisation - ou pénalisation ?

On en parle : le cannabis

Légalisation ?

Drogues et cerveau


 


mardi 13 février 2024

La Vérité en cause ? Mediathèque - 24 février 2024

Débat animé par Francis Tolmer de Toulouse

LA VERITÉ EN CAUSE…

Il y a comme une crise moderne de la vérité. La faillite des grandes idéologies globalisantes, l’érosion du sentiment religieux, la remise en cause constante des connaissances scientifiques, la méfiance grandissante envers les politiques et les médias, voici qui pousse beaucoup d’entre nous à douter de la pertinence du concept de vérité, jusqu’à la tentation de s’en débarrasser. A quoi bon la vérité, si tout ce qui paraissait certain est remis en question, dépassé, si l’objectivité est une impasse ? Alors, à chacun sa vérité ?

Voici donc posée la question de la valeur de la vérité.

Peut-elle toujours prétendre à une place dans le peloton de tête des grandes valeurs ? Elle a des concurrents dangereux, comme le bonheur ou l’utilité. Voulons-nous savoir la vérité sur ce qui se décide au-dessus de nous, sur ce que nous consommons, n’avons-nous pas la tentation de ne pas chercher à savoir et de rester dans notre confort ? La modernité a valorisé la vérité sous l’angle de la connaissance scientifique, mais un certain nombre de mythes la présentent comme dangereuse, issue de l’orgueil humain de vouloir tout connaître (par exemple, Adam et Eve chassés du jardin d’Eden pour avoir voulu goûter au fruit défendu de l’arbre de la connaissance du bien et du mal). La vérité est austère, fruit d’un long et exigeant travail, toujours remise en question, et parfois bien désagréable…

Et d’ailleurs, est-elle atteignable ? On a dû renoncer au rêve de décrypter l’univers. Les connaissances scientifiques, même si elles sont immenses, ne font que susciter de nouvelles questions… Mais dans notre vie quotidienne, il nous suffit d’être confrontés à l’ignorance, au mensonge, à l’erreur, à l’illusion, pour que la notion de vérité retrouve toute son importance…

Alors, que faire de cette vérité ?

Francis Tolmer -  Toulouse - 2024


A lire 

... Un terrain favorable au mensonge est favorisé par la suspicion de complot et de dissimulation des élites. Une partie de la population a tendance à

« croire réellement que la vérité est tout ce que la société respectable a hypocritement passé sous silence, ou couvert par la corruption ».

Ce propos de Hannah Arendt concernant la naissance du totalitarisme (Arendt H., Les origines du totalitarisme, le système totalitaire, Paris, Seuil, 2005, p.106) devrait nous inquiéter, car on trouve ce genre de suspicion de nos jours, suspicion que la multiplication des « affaires » n'est pas faite pour apaiser....

A voir et à écouter  

 






mardi 6 février 2024

Drogues : que faire Pénalisation ou Légalisation ? 7--03-2024 - Collège


 

Bien sûr la drogue est un fléau de nos sociétés. Il ne s’agit pas ici de chercher à justifier le fait de se droguer.  L'objectif de l'atelier est de toucher du doigt la complexité du sujet. 

Les arguments pour une pénalisation sont nombreux et classiques : Protection des populations, politique de santé publique, … Mais comment expliquer alors la tolérance pour ces drogues dures que sont le tabac et l’alcool ?

L’argument massue pour la légalisation est de supprimer un énorme marché qui sert à financer d’horribles trafics d’arme et d’êtres humains et éventuellement de récupérer cet argent par des taxes au niveau étatique pour que le plus grand nombre en profite. 

D’autres questions se posent aussi, car la vente de drogue est un commerce qui fait vivre de nombreuses personnes. Il convient donc de penser aussi la légalisation comme un objet de déséquilibre social avant d’être ensuite potentiellement une ressource pour l’état.       

Philosophiquement, cette question touche aussi à la question de la liberté et de la responsabilité individuelle ainsi qu’à celle du gouvernement. Sommes-nous les enfants d’un état qui se doit de nous protéger ou sommes-nous individuellement seuls responsables de nos actes dont nous devons alors assumer les conséquences ? 


samedi 3 février 2024

Réfléchir avant d'agir ? Lycée De Gaulle Muret - 6/12/24 - Réfléchir avant d'agir

 


S'il semble dans un premier temps que comme nous le dit Démocrite que "Mieux vaut réfléchir avant d'agir que regretter après avoir agi." il se peut aussi que réfléchir nous paralyse dans une "non-action» éternelle comme le penseur de Rodin. C'est alors que nous que comme Tristan Bernard nous pouvions penser qu' "Il vaut mieux ne pas réfléchir du tout que de ne pas réfléchir assez."

En effet faire à l'instinct ou " au talent" comme disent certains, n'est-il pas le plus sûr pour être soi. Maïs ce « soi » n'est-il pas lors réduit au "ça" ?

Réfléchir avant d'agir, une vérité répétée tout au long d'une vie. Mais dans le monde de l'entrepreneuriat, faut-il faire place à la raison d'abord ? Notre chroniqueur, Claude Ananou, est catégorique : "réfléchir avant d'agir, c'est n'importe quoi ?".


Et si tout était une histoire de perception. En effet s'il semble qu'il faille réfléchir avant d'agir, c'est le plus souvent au vu de nos décisions ayant mené à des échecs. Mais un échec n'est que la perception d'un évènement déclaré négatif. Alors avnat de juger, il nous faut préciser ce que sont les perceptions, la connaissance aui permet de juger et la pensée puisque ce serait-elle qui devrait précéder ! Bon voyage.