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samedi 21 décembre 2019

18 janvier 2020 - Le Dilemme - Comment choisir entre deux solutions impossibles?

Que faire ?

Le dilemme moral et le harcèlement


Avec la condamnation pour harcèlement moral de la direction de France Télécom, nous pouvons nous demander de quel type a été ce "harcèlement". 

Dans l'article dans Le journal Le monde du 22/12/2019, Le harcèlement moral "transfère la culpabilité sur la victime", Pascale Robert-Diard écrit que l'entreprise (France Télécom)  : "... provoque des failles telles que des conflits de valeurs, ..."

Des conflits de valeurs

En fait les salarié ont été placé devant un dilemme :  Garder un salaire confortable dans une grande entreprise mais ne plus avoir un travail gratifiant et valorisant (pour lequel ils avaient fait de gros efforts de mobilité :première affectation et d'investissement : école d'ingénieur) ou quitter cette entreprise avec un risque présentant une très forte probabilité de déclassement voire de chômage. 

Trente neuf personnes n'ont pas pu choisir et ont se sont supprimé pour ne pas avoir à choisir et supprimer le problème.

Michèle Coppens dans l'article Diotime, n°16 (10/2002) :"Belgique : les dilemmes moraux dans le cours de morale"  nous rappelle que : "l'homme doit nécessairement passer par trois étapes : choisir (librement, parmi des alternatives, examiner les conséquences du choix), s'attacher (être fier de ses choix), agir (les affirmer publiquement, agir de manière répétée). Cette approche ne privilégie aucune valeur en particulier, elle apprend à choisir de manière authentique et réfléchie, c'est une méthode pédagogique du développement personnel."

Cette définition du bon choix ne peut aider notre ingénieur F.T. à résoudre son dilemme. En effet l'employé de F.T. n'est pas libre : conjoint et enfants sont impactés et il n'y a pas de choix dont il pourrait être fier.

Si l'on se tourne vers la philosophie de la morale, nous ne sommes alors pas beaucoup plus apte, me semble-t-il à aider notre Ingénier F.T., Là où Kohlberg déclare que selon lui un raisonnement véritablement moral implique des caractéristiques telles que l'impartialité, la capacité d'universaliser, la réversibilité (réciprocité des obligations morales), la reconnaissance des normes en usage (système de pensée qui pousserait notre ingénieur à accepter son nos nouveau poste), C. Gilligan considère, contrairement à Kohlberg, que le jugement moral doit être relativisé par le contexte : " Il n'y a pas que l'égalité. Il faut prendre en considération la façon dont les gens vont pouvoir mener leur vie ". Il affirme que ce ne sont pas les principes de justice mais le " bien " (bonheur personnel, choix de vie : éthique) qui guident les choix d'une personne, et si ce " bien " lui-même est relatif au contexte historique et au projet de vie personnel, alors son objection est recevable pour Habermas. Voilà notre ingénieur renvoyé à ses interrogations insupportables.

Pour le philosophe Kant, d’un point de vue de la perspective déontologique, les devoirs ou les règles ne peuvent être en conflit. Le principe kantien stipule que « le devoir implique le pouvoir et exclut toute possibilité de dilemme moral ». Plus fort : Le devoir est la base du pouvoir et donc de l’action. Si deux devoirs s’opposent dans la même situation, alors l’individu ne peut pas avoir le pouvoir d’agir car il est paralysé éthiquement. Et comme il est paralysé, il n'y a pas de dilemme. Il ne peut rien faire.


Tu ne peux pas choisir, ce n'est pas un dilemme, c'est une paralysie.

Et pour John Stuart Mill (1988), la recherche de bonheur (comme pour Hanermas) est la solution de tout dilemme. Pour cette perspective - nommée utilitariste. 

Bon, ne cherchons plus une solution magique immédiate. Cherchons donc préalablement à nous situer ! Ainsi, ensuite peut-être y verrons nous plus clair.

Avant de vouloir régler son dilemme, régler ses propres références de valeur soit : "Comment vous situez-vous dans la résolution du dilemme moral ?"

Dans un premier temps, pour s’entraîner en quelques sorte,  cherchons à comprendre comment vous allez régler des dilemmes dont vous n'êtes pas la victime.

Je vous propose donc de mieux savoir qui vous êtes en tant que régleur de dilemme. Cherchons une taxinomie des régleurs de dilemme et trouvons nous ensuite.
La taxinomie C'est Maxi ou Mini.
Alors vous ?  Qui êtes vous: un Minimaliste ou Maximaliste?

Ruwen Ogien - Ethique et Dilemmes moraux


https://vimeo.com/38982788

Le regretté Ruwen Ogien à en 2007, à ouvert la voie de cette taxinomie avec un travail nommés : "L’Ethique aujourd’hui. Maximalistes et minimalistes".  

Notre livre de référence, disponible à la vente à Le cours Napoléon à Noé

Mais c'est avec le livre de Marianne Chaillan "Pensez-vous vraiment ce que vous pensez ?" que nous nous essayerons de nous positionnés soit en tant que Max soit Mini.

En effet à la manière des magazines de plage, Marianne Chaillan, nous propose un test de personnalité. Alors venez vous confrontez à des dilemmes moraux pour savoir "qui vous êtes".  Maximaliste ou Minimaliste ?





A vos dilemmes


Quelques Dilemmes pour vous entraîner  dont certains venant de L'influence de l'odeur des croissants chauds sur la bonté humaine:

Vol d'enfant 

Une femme fait une fausse couche à la fin de sa grossesse. N'osant pas l'avouer à son mari, dans un accès de folie, elle vole un enfant au hasard à la maternité et rentre chez elle. Par une coïncidence incroyable, cet enfant n'était pas réellement désiré par sa famille biologique, qui se trouvait être un couple d'alcooliques. Maintenant, ce petit grandit dans une famille aimante prenant soin de lui. Dirais-tu que cette femme est une criminelle ?

Le “Dilemme du Tramway” revisité
Cet expérience de pensée est construite d’une manière très similaire au très connu “Dilemme du Tramway”. Dans une des versions de ce dilemme, un individu peut modifier la trajectoire du tramway en actionnant l’aiguillage. S’il ne le fait pas, 5 personnes mourront. S’il le fait, 1 seule personne mourra. Le but de cette expérience est – entre autres – de voir si oui ou non nous raisonnons de manière conséquentialiste, c’est-à-dire en fonction des conséquences de nos actes (ici la souffrance/douleur causée ou évitée).
Vous Faîtes quoi ?

Un violoniste dans le dos

Un matin, au réveil, curieuse surprise. Non seulement il y a un inconnu dans votre lit - ce sont des choses qui arrivent -, mais il est branché dans votre dos par un réseau de tubes qui, entre vous et lui, font circuler du sang et d'autres liquides - ce qui est quand même plus rare. L'homme est un grand violoniste, un génie absolu. Il est atteint d'une maladie des reins, et vous étiez le seul organisme compatible. Ses admirateurs vous ont donc kidnappé, endormi, opéré. Vous en avez pour neuf mois. Si vous le débranchez, le violoniste mourra. Mais, après tout, vous n'avez vraiment rien demandé. En un sens, c'est même un cas de légitime défense. Si vous exigiez qu'on le débranche, seriez-vous moralement monstrueux ? 

L'amour fraternel ?

Deux adolescents, frère et sœur, font l'amour un soir d'été en étant sûrs de n'avoir pas d'enfant (elle est stérile et ils ont utilisé deux préservatif l'un sur l'autre. Très bien caché, ils ont la certitude que personne n'en saura jamais rien. Il y prennent beaucoup de plaisir. doivent--ils recommencer?

Et pour finir :  https://youtu.be/HcKl_OFD5lU


Acte de la séance 

Je ne fais pas/plus d'acte de séance, c'est un travail trop long. mais ici je veux laisser trace!


Je dois nous remercier et nous féliciter. Une séance très studieuse et qui a porté ses fruits. Une preuve de plus que la collectivité de recherche est parfois un extraordinaire outil.

Au fil de la discussion, il est apparu évident que plus nous nous connaissions, plus il était difficile de nous mettre devant un dilemme. La confusion et les hésitations sont dut en grande partie à une méconnaissance de nous même et de nos valeurs.


Un exemple en fut donné par l'évocation du dilemme de la voiture autonome sur le pont. 

Une voiture autonome est sur un pont, un enfant traverse alors de manière imprévisible (il étai caché derrière un poteau). La voiture sait que le choc sera fatal à l'enfant et ce même en utilisant tous les systèmes de freinage dont elle est équipée. Elle peut faire le choix de sauter du pont. Elle en connait la hauteur et sa vitesse et peut immédiatement calculer les chances de survie de son passager dont elle connait tous les marqueurs médicaux et les performances sportives. Les chances de survie de l'enfant en cas de choc sont de 0.001 %, les chances de survie du passager (30 ans, en pleine forme et bon nageur)  en cas de plongeon dans la rivière sont de 97%.

La société Mercedes répond : "La voiture choisit de percuter l'enfant."! En effet la société Mercedes se définit comme une société commerciale ayant un contrat moral de protection avec son client. Elle se doit de mettre tout en oeuvre pour le protéger dans la limite de la légalité. 


Connais toi toi même et tu sauras que faire en cas de dilemme ! 

Et laisser pas traîner vos gosses sur les ponts!

RécréPhilo - 16 janvier 2019 - Le plus important c'est de garder ses amis ou dire la vérité?

Un grand classique du débat philo avec les enfants c'est le dilemme. En Belgique, il est un des éléments classique du cours de morale.

  

Cette récréphilo va être consacrée à un dilemme entre honnêteté (à la loi) et fidélité à ses amitiés.

L'histoire de Guillaume et Ahmed 

Guillaume et Ahmed sont les deux meilleurs amis du monde. Ils étaient très contents lorsque le maître leur confia la mission à tous les deux d’aller chez la directrice pour lui remettre un papier important.

En sortant de la classe, ils furent étonnés d’apercevoir dans le couloir Juliette, une de leurs camarades. Elle était en train de fouiller dans le sac de Marc accroché au porte-manteau. Elle a en sortit un téléphone portable, l'a glissé à toute vitesse sous son pull et partit en courant.

Guillaume et Ahmed étaient atterrés. - Tu as vu ça ? dit Ahmed, Juliette a volé le téléphone  de Marc dans son sac !

- Oh la la ! répondit Guillaume, Il va se faire gronder par ses parents quand ils verront qu'il n'a plus son Samsung. Ce soir, moi, je vais aller tout raconter à Marc et à ses parents.

- Tu es fou ! s’exclama Ahmed, tu ne vas pas dénoncer Juliette! C’est notre amie. Et si ses parents apprennent qu’elle a volé, elle aussi, elle va se faire gronder. Non, moi je ne dirai rien à personne.


mercredi 4 décembre 2019

14-12-2019 NO-KIDS - Peut-on encore avoir un enfant?


Alors que la natalité en France baisse régulièrement, un mouvement ose déclarer : "nous  ne voulons pas d'enfants" ou même de dire "nous n'aurions pas dût avoir d'enfants", pour ceux qui ont connu "l'erreur" d'en faire.
Taux de natalité en France

Le tabou du "je ne veux pas d'enfant" est de plus en plus ébranlé et mouvement no-kids est présent dans les média. En France le livre No-Kids de Corine Maier, est l'objet à la fois un objet de cynisme et d'humour amis et un message représentatif d'une pensée qui existe chez les jeunes.


Les raisons ne manquent pas. Elles sont par exemple économiques, écologiques, sociétales, simplement égoïste ou encore pratique.  Pourtant un enfant représente la vie, l'espoir, la jeunesse. Ceux qui en ont, n'envisagent pas la vie sans eux et ne vivent que pour partager avec eux. 

Le mouvement n'est pas que franco-français, aux états-unis les "Childfree" énoncent le même message. Pour réduire  notre emprunte écologique, moins voir plus d'enfant est la solution.


Alors doit-on ou pas faire des enfants ? Les no-kids ont-ils raison? Les Childfree ne sont-ils pas trop radicaux?

les personnes en âge de procréer décidant volontairement de ne pas le faire restent minoritaires. Selon les dernières estimations de l’Ined, 6,3 % d’hommes et 4,3 % de femmes nés en 1968 sont dans ce cas. Pour Anne Gotman, directrice de recherche émérite au CNRS, le phénomène reste à la marge. « En revanche, ce qui est nouveau, c’est que ce comportement individuel s’est peu à peu constitué en cause, explique-t-elle. Il rejoint ce mouvement général de revendications identitaires où toute différence est bonne à défendre. »

Le mouvement a aussi ses radicaux absolus : Le collectif VHEMT (Voluntary Human Extinction Movement) et sa version francophone - le Mouvement pour l'extinction volontaire de l'humanité. Ils sont clair, leur but est  la disparition d’homo sapiens. Ainsi peut-être que la planète aura une chance.   

Philo Magazine 27 - MARS 2009

Mais la question n'est-elle pas alors pourquoi fait-on des enfants? Philosophie magazine nous questionne: " C’est l’un des actes les plus importants d’une vie. Il n’en est aucun dont les conséquences soient à la fois aussi durables et aussi imprévisibles. Et pourtant, on ne se pose presque jamais la question : pourquoi fait-on des enfants ? Pour ceux qui n’en ont pas encore, le choix peut sembler vertigineux. Pour ceux qui sont devenus parents, si on les interroge sur leurs motivations, la première réaction risque d’être… la perplexité. Le plus souvent d’ailleurs, il n’y a pas une raison isolée qui domine. C’est un écheveau complexe de désirs personnels, d’histoires familiales, de déterminismes, de hasards qui conduit à la naissance d’un bébé. ..." .

Élisabeth Badinter
Pour Élisabeth Badinter il y aurait trois raisons : la pression familiale, l’enfant qui devrait être une source d’amour et de bonheur supplémentaires et ce qu’elle nomme « le fantasme éducatif » qui ferait des futurs parents « fantasmés » de meilleurs parents que ceux qu’ils ont eu.
Mais, ne démolie-t-elle pas elle même ces arguments.  La pression familiale disparaissant avec l’éclatement de la cellule familiale, l’amour apporté à l’enfant devenant dette. Les enfants déclarant alors « Je n’ai pas demandé à naître. » ce qui selon elle signifierait : « C’est toi qui m’as voulu. Tu me dois tout. ». Elle déclare au final que : « Contrairement à ce que dit le discours traditionnel sur les enfants qui renforcent le couple, c’est en réalité une vraie épreuve. ». Le troisième argument donné comme un fantasme tombe alors de lui-même devant la réalité.

Hannah Arendt
Pour Hannah Arendt, la reproduction n’est qu’un acte permettant d’échapper à la finitude par l’espoir (toujours déçu) de la création d’un mini-moi. Ce clone espéré ayant pour objectif de vie le remplacement du parent lui, désespéré dans sa finitude.





Bernard Stiegler

Bernard Stiegler, comme souvent nous présente une pensée puissante et singulière: « L’enfant nous protège … de l’infantilisation. ». Il nous transforme en être responsable, en adulte. Le risque est-il alors que dans une société sans enfants, nous devenions tous des enfants ?

Michel Eltchaninoff 
Michel Eltchaninoff en accord avec Élisabeth Badinter pense que nous avons des enfants par devoir social. Il nous rappelle ensuite que  les Mbaya-Guaicuru, dont descendent les Caduveo du Brésil écœurés par la gymnastique que demande l’acte de procréation n’en avaient point et se « reproduisaient »  en volant des enfants dans les tribus voisines. Mais il ouvre une nouvelle voie en parlant de don. La dette de ceux qui ont reçu la vie, les parents, se payerait en donnant la vie à son tour.  De plus le mini-moi raté aurait l’avantage de me permettre de me dépasser puisque étant moi et différent, il m’entraine vers un nouveau moi. L’enfant serait-il un outil de transcendance ?

Guillaume Le Blanc
Guillaume Le Blanc, le rejoint-il quand il déclare qu’être parent c’est renoncé à son intimité et à sa sérénité ? L’enfant serait garant d’une obligation à une nouvelle implication dans le monde : « Les enfants nous apprennent que la multitude est partout, entre nous comme hors de nous : « c’est une expérience d’affinité élective créatrice de mondes. ». En philosophe méthodique, Guillaume Le Blanc s’interroge sur l’expression « avoir un enfant ». Il la juge « impropre » : « Elle [l’expression] suppose une relation de possesseur à possédé, alors qu’il s’agit d’une sollicitude mutuelle. Cette dernière est incarnée dans le joyeux bazar des corps (rires, pleurs, gestes de fureur et de tendresse). Être parent, c’est alors accepter d’être dépendant de “ses” enfants. »

En conclusion de ce résumé du dossier de PhiloMag, nous citerons Martin Legros (Redac Chef) qui nous rappelle que si à la fin des contes français  « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. », les mêmes, si ils sont d'ailleurs en Europe  « … vécurent heureux jusqu’à la mort. » (quid des gosses?) et de finir ce dossier en déclarant que : « la vie n’est pas un conte de fées. »

A lire (trop) rapidement ce dossier .... les raisons d'avoir un enfants me semblent donc plutôt floues, alors que les raisons de ne plus en avoir sont claires et pragmatiques (même mesurables d'un point de vue de l'impact écologique). Alors vient la question :  

Peut-on encore avoir un enfant? 


Pour en parler avec Nous. : N. B. jeune agrégé d'économie de 30 ans viendra nous expliquer sa position et les raisons de son désir de ne pas avoir d'enfant.

Vidéos :
Des enfants ? Surtout pas ! – Un couple témoigne de son refus de procréer


De Chid less à Chlid free


 Ne pas vouloir d'enfant

A écouter :
https://www.franceculture.fr/emissions/lhumeur-du-matin-par-guillaume-erner/lhumeur-du-jour-par-guillaume-erner-du-jeudi-28-fevrier-2019


A lire
   sur le web :
« Childfree » : faut-il arrêter de faire des enfants pour sauver la planète ?

   Livres :
No Kid : Quarante raisons de ne pas avoir d'enfant de Corinne Maier 

Le choix d'une vie sans enfant de Charlotte Debest

L'art de guillotiner les procréateurs : Manifeste anti-nataliste Broché – 15 avril 2006
de Théophile de Giraud 

Pas d'enfants, ça se défend ! Broché – 24 février 2011



Récré Philo - 12-12 -2019 - Faut-il absolument des règles pour vivre ensemble?


La question choisie par les élèves de CM1 et CM2  de Noé est pour le mois de décembre la question des règles et du "vivre ensemble". Il nous faudra sans doute nous dire ce que nous entendons par "Vivre Ensemble", puis sur ce qu'est une "règle", peut être même nous interrogerons nous sur la notion de nécessité et enfin sur ce mot d' "absolument".

Faut-il absolument des règles pour « vivre ensemble » ?

 Vaste programme.



Les règles selon l'éducation Nationale : https://eduscol.education.fr/education-securite-routiere/IMG/pdf/02_-_Vivre_ensemble.pdf

Le retour 

15 enfants présents, CM1 et CM2. Les enfants sont tous des volontaires pour venir. La majorité des participants vient pour la première fois. Le sujet a été choisi en classe et les élèves y ont déjà beaucoup réfléchit.

L'introduction du débat porte sur les "faut-il", est-ce une question qui se propose de donner un ordre ou un conseil? A l'étude des exemples donnés, il leur apparaît que si  "faut-il" est tout seul sans l'ouverture donnée par des adverbes comme "plutôt" ou "souvent" il s'agirait d'u ordre. 

Un long moment est alors pris pour définir ce qu'est "le vivre ensemble". Une majorité d'enfant ne souhaitant pas vivre avec "tout le monde», mais "avec ma famille" et avec "les amis".

Je propose ensuite une expérience toute simple, pour éclairer ce que pourrait dire "Le vivre ensemble". Les enfants sont invités à se raconter leur vacance pendant que je donne une recette de cuisine. Le résultat est clair, même en si m’étant à tous ils ne savent pas reconstruire la recette de la confiture d'abricots. Certains pensant même que c'était celle des fraises au sucre.

Après l'expérience, les enfants sont unanimes sur la nécessité d'une règle : La politesse!
"Chez moi, il n'y aura que deux règles: la première : il faut être poli. La deuxième, si on est poli on fait ce que l'on veut".

Nous finirons la séance en nous interrogeant sur la complexité de définir la politesse. En prenant comme exemple, le simple geste de dire bonjour et comment en fonction des circonstances :" Moi, quand je rentre dans une boîte de nuit, il y a trois cent personnes, c'est mon morceau préféré qui passe, je ne vais pas dire bonjour à chacun. Je dévale les escalier pour aller danser!".

Le chiffre de "12 personnes" ou plus semble être quand même dédouaner d'un bonjour individuel, pour  une majorité de participant, la complexité n'est cependant pas réglé puisqu'un enfant pense qu'il peut dire bonjour à la cantonade à partir de trois personnes, un autre que quel que soit le nombre l'on se doit de saluer les gens individuellement, un autre lui préconisant alors l'usage d'un mégaphone dans les grandes assemblés.

Nous devons constater que nous n'avons pas réussi à complètement régler le délicat problème du mode de salutation en fonction du nombre de personnes.