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mercredi 9 décembre 2020

19/12/2020 Quand donc est-on chez soi ?

 


6 personnes à la médiathèque en présentiel - Merci de réserver votre place

Pour ce connecter à la réunion à partir de Samedi 10h30  cliquez sur le lien : https://meet.google.com/nnk-ozcn-uuz


« Quand donc est-on chez soi ? » (Barbara Cassin) 


C’est le  titre – partiel –, d’un court et vivifiant essai de Barbara Cassin, paru en 2013, qui inspire cette proposition de réflexion.  

Qu’est-ce qu’un chez-soi ? Est-il lié à un temps – « quand », demande Cassin ? A un lieu –« où », pourrions-nous ajouter ? Ou encore est-il de l’ordre du sentiment, comme le propose l’auteure ? Ou se déclinerait-il dans l’un et l’autre ordre ? 
Est-il possible d’être chez soi et ne pas s’y vivre ? Autrement dit, est-il possible de ne pas se sentir chez soi  dans un lieu et un temps assignés – par d’autres, ou par nous, en un autre temps – à une fonction (devenue) inopérante, qui ne remplit pas (plus) ses espérances ? Inversement, est-il possible de se vivre chez soi dans un lieu où l’on n’est pas chez soi ?  
Dans l’un et l’autre cas, à quelles conditions ? Avec quelles conséquences ? 
Mais qu’attendons-nous d’un chez-soi ? Quelles fonctions remplit-il ? A quels désirs explicites et implicites répond-il ? Quel(s) désir(s) suscite-t-il ?  

Barbara CASSIN et la nostalgie


Le chez-soi se partage-t-il – à l’heure de nos amours neufs et de nos désirs de vies partagées, à l’heure où nous sommes de plus en plus nombreux à devoir vivre en colocation parce que nos ressources financières ne nous permettent plus d’habiter seul.e.s, à l’heure des migrations qui poussent femmes et hommes à quitter leurs chez-eux, à l’heure des replis identitaires des mères-patries et des souverainismes ? Le chez-soi est-il capable d’accueillir l’autre ? L’étranger ? A quelles conditions ? En est-il altéré, transformé ? 

Le chez-soi, s’il est de l’ordre du privé et de l’intime – l’est-il ? – résiste-t-il à l’intrusion des sphères professionnelle et scolaire que les confinements successifs lui assignent ? Peut-il, en un seul temps et un seul lieu, faire cohabiter le privé, l’intime et le public ? Est-il possible qu’il se distende, qu’il s’affaiblisse, s’affadisse au rythme de ces contraintes neuves qui lui sont imposées ? Qu’il ne remplisse plus ce que nous attendions de lui, ce pour quoi nous l’avons élu ? Ou est-il capable de se transformer, capable de neuf, d’insoupçonné ? 

Le chez-soi de l’humain est-il capable de cohabiter avec le chez-soi du non humain – de l’animal, du végétal –, à l’heure de la destruction massive que l’Homme impose aux autres règnes vivants ? Destruction qui est co-vectrice des épidémies aujourd’hui vécues et de celles qui sont annoncées ?  

A l’heure des bouleversements profonds, aujourd’hui, que signifie – encore – le chez-soi ? Est-il capable de devenir un chez-nous ? 



 
 

17/18 décembre 2020 collège Noé -- Les doits des enfants - est ce que cela existe ?

 Les adultes décident pour tous et de tout. Si parfois dans la sphère privée comme par exemple au sein de la famille les enfants peuvent être invités à donner leurs avis, dans la sphère publique, les enfants n'ont aucune place ni aucune légitimité. Les hommes et femmes politiques eux sont le plus souvent des personnes d'un certain age et les jeunes sont sous représentés, alors les enfants....

Les députés par trance d'age 2020



Cette position qui fait du jeune majeur et encore plus du non majeur un non citoyen est-elle justifiable ? Quel sont les arguments pour conserver ou modifier ce fonctionnent.

Les règles qui s'appliquent aux jeunes sont souvent plus sévères que celles qui s'appliquent aux adultes. Par exemple le projet de loi sur la conduite et la consommation d'alcool. Un rapport sur la sécurité routière remis au ministère de l'Intérieur en juillet dernier, préconise notamment d'abaisser le taux d'alcool autorisé dans le sang des conducteurs novices....

Françoise Dolto dans "La cause des enfants" déclare  : FAIRE VOTER LES ENFANTS

Françoise Dolto en 1932. (AFP)
Nulle part le fait d'être père ou mère ne donne plus de voix au citoyen qui est responsable de futurs adultes. Il est tout à fait inhumain de penser que ceux qui ont mis au monde n'ont qu'une voix, comme le vieillard, comme le célibataire à vie, alors qu'ils représentent l'humanité montante. 
Je propose entre autres : Dans une famille de quatre enfants (deux garçons et deux filles), le père devrait avoir trois voix, et la mère trois voix, la voix des filles à la mère, la voix des garçons au père, jusqu'à leurs 12 ans. 
Et puis à 12 ans, les enfants voteraient. On les laisserait devenir responsables de leur propre voix. Ce serait consultatif de 12 à 18 ans (puisque la majorité n'est, hélas qu'à 18 ans). Mais au moins, on aurait, en face du vote exécutif des adultes, le vote consultatif des 12 à 18 ans, ce qui donnerait une image du pays en devenir, et surtout donnerait le moyen aux élus, de faire quelque chose pour l'avenir du pays.
Alors qu'on ne parle jamais que de l'actuel du pays et du passé du pays. On fait des choses pour les vieillards, on fait des choses pour les adultes. Mais pour les enfants, presque rien. Même à l'école, on leur donne ce qu'ils ne demande pas puisque la moitié ne suit pas l'école... ce qui prouve qu'on leur donne quelque chose qui ne leur convient pas et que c'est venu de ce qu'on ne s'est pas occupé de la population montante, dans le scrutin dit universel. Il n'est pas du tout universel puisque les enfants n'ont pas de voix à travers leurs parents, et ensuite à exprimer par eux-mêmes.
Elle est débile ou perverse cette démocratie qui ne veut pas compter avec les enfants.
J'ai essayé de dire à un député, familialement proche, que je trouvais qu'on devrait tout faire pour soutenir les jeunes à s'intéresser à leur présent et à leur devenir. Non à la politique politicienne mais oui à la politique de la vie qui monte dans un pays.
Il m'a répondu : "Mais c'est totalement impensable, ça changerait complètement la carte électorale." - "Tant mieux! Les parents qui ont des enfants qui sont l'avenir du pays auraient autant de voix que d'enfants, au lieu de donner autant de voix à des gens qui ne défendent que leur sécurité existentielle personnelle et non l'avenir." 

La municipalité de Noé réfléchit à la création d'un Conseil Municipal des Jeunes, Est ce une bonne idée ? Qu'en pensez vous ?




Pour préparer ce débat ------------------------------------------------------------------------

Les articles : 

Les jeunes ne sont pas des sous-citoyens! http://www.iledefrance.fr/jeunes-ne-sont-pas-citoyens :Au moment de la campagne de recrutement du Conseil régional des jeunes (CRJ), entretien avec l’une de ses membres : Raphaëlle Rémy-Leleu, 22 ans, étudiante en communication à l'IEP....

Le droit de vote à 16 ans, bonne ou mauvaise idée ?  http://citizenpost.fr/2013/09/droit-vote-16-ans-bonne-mauvaise-idee/#.VA2mJmN0Gno Le droit de vote pour à 16 ans ? Le gouvernement y songe et travaille sur un statut de « pré-majorité » qui permettrait aux jeunes de 16 à 18 ans de voter aux élections locales....

La pré-majorité ?  http://pre-majorite.fr/  L'Association pour la Capacitation Juridique des Adolescents et la Pré-Majorité

Conseil municipal d'enfants http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_municipal_d'enfants : Un Conseil municipal des enfants, ou conseil communal des jeunesforum de la jeunesse, est en France, une instance municipale destinée aux enfants ou aux jeunes, créé par des délibérations adoptées en conseils municipaux. Il a un rôle consultatif (ses délibérations n'ont pas force réglementaire si elles ne sont pas approuvées par délibération du conseil municipal élu ou du maire). Après des ébauches dans les années 1960 et 70, le premier de ces conseils "modernes" a été créé en France à Schiltigheim (Bas-Rhin), en 1979. D'autres conseils ont vu le jour dans les années 1980, mais surtout depuis 1990 et au début des années 20000....

Assemblée nationale/ Sénat : Ces vieux qui nous gouvernent
http://www.francesoir.fr/actualite/politique/assemblee-nationale-senat-ces-vieux-qui-nous-gouvernent-158963.html En souhaitant interdire la députation aux personnes de plus de 67 ans, Arnaud Montebourg a mis en lumière une particularité de la vie politique française : l’âge élevé de nos représentants....

Les vidéos :





Pré-majorité Vodéà de l'association https://pre-majorite.fr/  

Rodolphe DUMOUCH de l'association ACJAPM et membre actif du site http://pre-majorite.fr

Projet du conseil Municipal Enfants - BEAUREPAIRE 


 Le conseil municipal des enfants de Viry-Châtilon


Le Conseil Municipal Jeunes, qui existe depuis 1997, permet aux Vannetais de niveau 4e et 3e, de participer activement à la vie de leur ville.

Séance plénière du Conseil général des jeunes du Jura - 13 février 2013 


Alors majeur à 11 ans, à 16, à 18, à 21 ou à 50  ?

jeudi 3 décembre 2020

lundi 23 novembre 2020

Collège Noé - 27 Novembre 2020 - A quoi sert l'art?

 



 
Existence V.S. Subsistance
L'art va se substituer à Dieu


Pour préparer le débat ----------------------------------------------------



Il convient bien sûr avant tout de définir ce qu'est l'art et le verbe Servir. 
Voici les définitions du dictionnaire :

Servir 

Étymologie 
Du latin servire (« servir », « être esclave », « vivre dans la servitude »)

S’acquitter de certains offices, de certaines obligations envers une personne ou une collectivité; S’acquitter de certaines fonctions auprès de quelqu’un comme domestique; Rendre à quelqu’un les mêmes services qu’un domestique rend à son maître; Fournir, s’occuper de quelqu’un, lui procurer marchandise ou service. Rendre de bons offices à quelqu’un, l’aider, le seconder, l’assister. Faire fonctionner.  ...

Art

Qu'est-ce que l'art ?

De l'esprit vers le corps ...
 

L’art est une activité humaine, le produit de cette activité ou l'idée que l'on s'en fait s'adressant délibérément aux sens, aux émotions, aux intuitions et à l'intellect. On peut dire que l'art est le propre de l'homme, et que cette activité n'a pas de fonction clairement définie.

Effectivement, les définitions de ce concept varient largement selon les époques et les lieux, et aucune d'entre elles n'est universellement acceptée. Ainsi, pour Marcel Mauss1, « un objet d'art, par définition, est l'objet reconnu comme tel par un groupe ». C'est pourquoi les collections de productions artistiques peuvent être classées et appréciées diversement selon les cultures, les auteurs et les institutions...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Art


A quoi sert l'art : http://cours-de-philosophie.fr/ressources/corriges/a-quoi-sert-lart/

Sur les fonctions de l’art bien des questions fusent :

"A quoi sert l'art ?", "A quoi l'a-t-on fait servir ? ", "A quoi doit servir l'art ?".  
Poser la question "L'art est-il utile ? " peut sembler sacrilège à certains.

Nous devons donc envisager successivement les fonctions esthétiques, humaines, morales et ontologiques.



                                    1. L’ART NE SERT A RIEN

   La première fonction de l'art est évidemment de produire de la beauté, puisque c'est sa définition. Et la beauté, étant une finalité sans fin, n'a pas d'autre but qu'elle-même. Elle est pure gratuité et infinie liberté. Elle ne doit rien à personne et ne demande rien d'autre qu'elle-même. Elle se suffit à elle-même, sans finalité utilitaire immédiate. L'art est un jeu désintéressé qui se justifie par sa seule beauté. L'art ne sert à rien (à rien d'autre que lui-même).  Il est un luxe totalement inutile, mais dont l'homme ne saurait se passer pour continuer à devenir ce qu'il est.

       Il est gratuit et désintéressé. Selon Kant "le beau est l'objet d'une satisfaction désintéressée et libre". Est beau ce qui porte en soi sa propre fin "le beau est ce qui est reconnu sans concept comme l'objet d'une satisfaction nécessaire".

.... 
Pour ceux qui en veulent plus ......
À quoi sert l’art - Bernard Stiegler : "La puissance d'un groupe capitaliste c'est son esthétique."

http://laurentine.arscenic.tv/IMG/mp4/Bernard_Stiegler-encoded.mp4

L'art et la crise : L'art, à quoi ça sert (au Mali)? http://www.dw.de/lart-%C3%A0-quoi-%C3%A7a-sert-au-mali/av-17305194


jeudi 12 novembre 2020

« PEUT-ON CHANGER LE MONDE ? » samedi 21 novembre 2020 à 11h00


Animé par Francis TOLMER

Le café-philo en visio-conférence : comment ça se passe ?


Exactement comme en présence : un sujet, un groupe qui échange, un animateur qui fait circuler la parole et peut faire des synthèses régulières, relancer le débat, poser des questions ; les mêmes « règles » entre nous.



SAUF que : nous sommes connectés sur une application de visio-conférence (Zoom), nous nous voyons et entendons… et nous n’avons pas à porter le masque ;-).

Deux possibilités : 

  • vous avez un ordinateur avec une webcam et un micro, et une connexion de bonne qualité (la meilleure solution) : vous copiez/collez le lien dans la barre d’adresses de votre navigateur Internet, vous choisissez l’option « se connecter avec le navigateur Internet » (si vous n’avez pas l’appli Zoom), et vous entrez l’identifiant de réunion quand on vous le demande (on ne discute pas avec l’informatique…) puis le code (très) secret et hop ! vous êtes avec nous

 

https://us02web.zoom.us/j/85947032580

ID de réunion : 859 4703 2580

Code secret : 482694

vous n’avez pas tout ça, mais vous êtes prêt à participer par téléphone.
Vous composez un des numéros ci-dessous, puis vous composez l’identifiant de réunion,
puis le code secret.
NB : vous n’avez pas de numéro de participant,
donc vous composez directement le # si on vous le demande. 

01 70 37 22 46 

01 70 37 97 29 

01 70 95 01 03 

ID de réunion : 859 4703 2580

Code secret : 482694


Une brève introduction au sujet 


Changer le monde, la belle affaire ! Comme s’il ne passait pas son temps à changer, le monde, depuis le big bang puis tout au long de la courte histoire de l’humanité ! On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve, écrivait Héraclite. Mais n’est-ce pas confondre mouvement et changement, n’y a-t-il pas derrière toute cette agitation un ordre des choses, une substance qui durent ? Sans aller jusqu’à ce que nous dit l’Ecclésiaste : « Rien de nouveau sous le soleil », constat désabusé de la vanité de toute entreprise humaine…

L’expression a été beaucoup utilisée, et avec beaucoup de sens différents (voir : 100 citations sur « Changer le monde » : https://www.evolution-101.com/pensees-sur-changer-le-monde/), mais peut-être aujourd’hui prend-elle encore un sens nouveau. On a évoqué à propos du Covid le « monde d’après », qui tarde à venir… Beaucoup de parents, devant la perspective du réchauffement climatique, de l’épuisement des ressources terrestres, de l’écroulement possible de notre civilisation, se demandent : « Quel monde laissons-nous à nos enfants ? ». Ce qui est peut-être nouveau dans l’histoire, c’est l’émergence d’une conscience collective de questions qui concernent la planète entière, à relativement court terme, avec des enjeux énormes.

Mais la question est moins simple qu’il n’y paraît. C’est quoi ce « monde » qu’il faudrait changer ? Un mot pour le moins polysémique, et un concept qui a évolué avec le temps (https://fr.wikipedia.org/wiki/Monde_(philosophie)).  Ainsi je peux être : 

Plus réaliste : le monde est « le monde réel » qui existe en dehors de moi, d’une existence objective : l’ensemble de ce qui existe, ou le monde sensible, que je perçois à l’aide de mes sens. Ce monde-là est « désenchanté », libéré des explications religieuses, mythiques ou magiques, il s’appréhende par la science et se modèle par la technique.

Plus religieux (au sens large) : il existe un ordre supérieur, régi par un ou des dieux, des esprits, il peut exister un monde d’ici bas et un de l’au-delà

Plus idéaliste (au sens platonicien) : le monde est celui que je saisis par la conscience, il existe un ordre supérieur, des vérités suprêmes, un sens de l’histoire… 

Plus subjectif : chacun de nous a son monde, c’est-à-dire l’ensemble de ses représentations qui construisent « ce dans quoi je vis ». Cependant l’intersubjectivité permet de construire un monde commun, et d’échapper au piège du relativisme absolu.

Mais alors, quand nous disons « changer le monde », que désignons-nous ? Qu’est-ce qui nous ferait dire que le monde change ? Quels seraient les indicateurs de ce changement ? Et vers quoi ce changement devrait-il aller ? Un monde meilleur, c’est certain, mais meilleur en quoi ? La réponse à ces questions dépend bien entendu de ce que nous appelons « le monde ».

Et enfin, « changer » pointe vers une action : le monde changera s’il est possible de le changer, et si on a les bons leviers pour le faire. Voici quelques-uns des axes de changement qu’on nous propose :

Technologique : c’est une action concrète, matérielle, qui construira un monde nouveau et meilleur. Exemples : Internet qui met la connaissance à portée de tous, les vaccins qui sauvent des vies,… Mise en doute : la technologie ne sert-elle pas aveuglément autant le bien que le mal ? Le smartphone est une invention marquante, a-t-il pour autant changé le monde ?

Politique (au sens large), soit radical (révolutions ou changements majeurs comme le passage à la démocratie ou la transition écologique), soit réformiste. Mise en doute : les révolutions ne se sont-elles pas retournées contre leur message initial ? La politique peut-elle nous sortir des déterminations d’un système économique comme le capitalisme ? Le réformisme n’est-il pas une façon de ne rien changer de fondamental ?

Philosophique ou imaginaire : construire un imaginaire collectif qui forme un projet rassembleur (Gandhi, Luther King, Mandela). Par exemple, l’incapacité actuelle à imaginer un projet alternatif et mobilisateur à l’économie capitaliste constitue un blocage pour l’instant indépassable. Dans ce sens la crise actuelle est une crise de l’imaginaire. Mise en doute : les idéaux ne sont-ils pas insuffisants pour produire un changement durable ? Noirs et blancs sont-ils égaux aujourd’hui en Afrique du Sud ? 

Développement personnel : changez-vous, et le monde changera autour de vous. Si une personne en change 5 autour d’elle et ainsi de suite, en quelques générations des millions de personnes auront changé… Mise en doute : le développement personnel n’est-il pas une démarche particulièrement individualiste, un marché qui incite ses clients à se conformer à des « idéaux » qu’il lui propose ? 

Défaitisme : puisqu’on ne peut changer l’ordre du monde, alors ce sont nos désirs qu’il faut changer (Descartes) : modifier notre regard sur le monde, nos attentes, le bonheur est à ce prix. Mise en doute : n’est-ce pas là une excellente excuse pour ne rien faire et se replier sur soi ?

Et si on en discutait ensemble ?




mercredi 4 novembre 2020

Collège Noé 20/11/2020 Liberté? Expression? Limites?

 



De quoi on parle : Liberté d'expression

La liberté d'expression est définie par la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui dispose que « tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. ».

La liberté d'expression est aussi définie et protégée par l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme, elle constitue l'un des fondements essentiels d'une société démocratique. La CNCDH est fondamentalement préoccupée par la sauvegarde, et au besoin par l’extension, de l’espace public de libre discussion qui est consubstantiel à la démocratie et à l’État de droit.

Le Conseil constitutionnel a réaffirmé en 1994 que la liberté d'expression était une " liberté fondamentale d'autant plus précieuse que son existence est une des garanties essentielles du respect des autres droits et libertés."

Il s’agit tout à la fois d’une liberté individuelle et d’une liberté collective. Pourtant, cette liberté reste fragile, voire menacée et en la matière, aucun pays n’est à l’abri de critiques.

Alors, la liberté peut-elle avoir des limites ? Peut-on encore parler de liberté doit on parler de possibilité d'expression. La liberté d'expression est-elle la garantie de la liberté de pensée?  

Pour la loi Française

Mais pour le Pape


Les limites
 


 E. Macron lundi 16 novembre 2020

« Ceci me choque »

« Et, a-t-il expliqué dans un autre entretien au Grand Continent, on a eu, de manière structurée, des dirigeants politiques et religieux d’une partie du monde musulman – qui a toutefois intimidé l’autre, je suis obligé de le reconnaître – disant : « ils n’ont qu’à changer leur droit ». Ceci me choque ». Le chef de l’Etat fait ainsi référence aux appels à manifester contre la France et lui-même lancés dans plusieurs pays musulmans après ses propos défendant le droit à la caricature prononcés au cours de l’hommage national à Samuel Paty.

ATTENTATS « Je ne suis pas pour l’interdiction des caricatures mais je ne suis pas pour cautionner et dire que les caricatures c’est bien », a expliqué l’ancienne ministre

 

La réaction de l'ancienne Ministre Ségolène Royal 

Ségolène Royal festival du Livre de Nice 2019
Lionel Urman/SIPA

Interrogée sur la question de la liberté d’expression et sur les propos d’Emmanuel Macron, l’ancienne ministre Ségolène Royal a estimé, sur CNews ce lundi matin, que «  certaines caricatures de Mahomet sont insultantes ».



 Jacob Rogozinski  philosophe 

« Nous sommes victimes de ce qu’il faut bien appeler l’aveuglement des Lumières » 

Le philosophe propose de rechercher des modes de coexistence religieux « plus ouverts et plus apaisés ».

Tribune. Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive. Je dis « nous » sans hésiter, afin de marquer une appartenance et une solidarité. Appartenance à cette nation, la France, qui a accueilli naguère deux juifs polonais rescapés de la Shoah, mes parents, et a fait d’eux des Français fiers d’être français. Solidarité avec toutes les victimes des crimes abjects commis par les djihadistes dans notre pays. Juifs, chrétiens et musulmans, journalistes, enseignant, militaires, policiers, simples passants : tous sont morts pour la France, pour un idéal de liberté, une certaine vision de la communauté humaine qui s’appelle la France.

Nous, les Français, ne comprenons pas ce qui nous arrive. Nous voyons sur les écrans ces visages grimaçant de haine, ces foules qui brûlent notre drapeau, insultent notre pays et nous promettent que notre sang va couler. Qu’est-ce donc qui les mobilise, ces hommes dont beaucoup sont prêts à mourir pour nous tuer ?

Sauvagement agressés, nous proclamons à la face du monde que nous ne céderons pas. Notre conception de la liberté, celle de dire et de rire, de dessiner et d’écrire sans entrave, s’est forgée dans un long combat contre toutes les censures et nous y tenons, parce qu’elle fait partie de notre identité. Nous voilà condamnés, quand nous voulons défendre cette liberté, à provoquer toujours plus de haine, à armer de nouveaux Kouachi. Est-il possible de sortir de cette spirale infernale ?

La religion régulatrice des pulsions

Nous avons raison de ne pas céder, mais il faudrait chercher à découvrir ce qui suscite tant de rage et nous en sommes incapables. Nous n’arrivons pas à concevoir que l’exercice de notre liberté d’expression puisse être perçu comme une offense, non seulement par une minorité de fanatiques, mais aussi par un grand nombre de croyants pacifiques et de bonne volonté. Nous ne parvenons pas à comprendre leur colère, parce que la plupart d’entre nous ont cessé de croire, ou du moins de partager ce mode particulier de croyance que l’on nomme une religion. Que la caricature d’un prophète puisse injurier et humilier des millions d’hommes, cela nous est devenu incompréhensible, car nous sommes victimes de ce qu’il faut bien appeler l’aveuglement des Lumières. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Les défenseurs de la caricature à tous les vents sont aveugles sur les conséquences de la mondialisation »

Nous sommes persuadés que la religion n’est qu’une illusion inconsistante, une maladie infantile de l’humanité vouée à disparaître tôt ou tard. Si elle subsiste encore, ce ne saurait être qu’un vestige du passé, un folklore désuet et risible comme les gesticulations de Fernandel dans Le Petit Monde de Don Camillo. Nous avons oublié que ces dispositifs de croyance ont, pendant des siècles, donné aux hommes des raisons de vivre et d’aimer, de lutter, d’espérer de créer ; que la foi qui a édifié les cathédrales vibre dans les cantates de Bach et les toiles de Raphaël ; que les révoltes contre l’injustice ont pris pendant longtemps une forme religieuse, portées par la croyance en un Dieu qui

« renverse les puissants de leur trône et élève les humbles » [Evangile selon saint Luc].

Nous n’entendons pas ce qu’affirme Freud : que les religions sont peut-être des illusions, mais qu’il y a malgré tout en elles un « noyau de vérité ». Si elles attestent d’une violence originelle, des pulsions mortifères qui traversent les communautés humaines, elles peuvent aussi permettre de réguler ces pulsions par des interdits, de les apaiser grâce à des rites, de les sublimer à travers des idéaux. Nous ne voyons pas que, dans le reflux des croyances religieuses qui caractérise l’Occident moderne et tout particulièrement la France, il y a à la fois un progrès − vers plus de savoir et de liberté − et une perte, un abandon qui aggrave la crise de nos sociétés et nourrit notre aveuglement et notre nihilisme.

Habitude de profaner

C’est bien de nihilisme qu’il s’agit lorsque toute limite et tout interdit sont considérés comme d’intolérables contraintes ; lorsque l’on revendique le droit de « rire de tout », sans même envisager que ce rire puisse être perçu par d’autres comme un signe de mépris. Nous sommes devenus nihilistes, parce que plus rien de sacré ne subsiste pour nous. « Profaner » désignait à Rome le geste qui fait passer du domaine du sacré et de ses interdits au monde profane. Nous avons pris l’habitude de tout profaner sans y prendre garde, parce que nous n’habitons plus qu’un seul monde, celui de la production, du commerce et du divertissement.

Certes, nous avons des lois qui interdisent de tout dire : la diffamation, l’injure aux personnes, l’incitation à la haine raciale, la négation des génocides sont sanctionnées à juste titre par notre code pénal. Toutefois, ces lois ont pour but de protéger des personnes réelles, leur existence actuelle ou leur mémoire. Rien ne peut donc nous interdire d’insulter Dieu ou l’un de ses messagers : nous sommes certains qu’aucune injure ne saurait l’atteindre, pour la bonne raison qu’il n’existe pas. Qu’il n’y ait aucun dieu, tel est notre credo, la dernière croyance à laquelle nous accordons foi. C’est pourquoi nous n’arrivons pas à comprendre que, pour des hommes qui croient en lui, une insulte qui le vise est plus grave que celle qui les viserait personnellement. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « L’allergie nationale au fait religieux est une erreur intellectuelle et une faute politique »

Sur ce point, un différend majeur sépare les croyants − y compris les plus ouverts au dialogue − de ces incroyants que nous sommes. Nous ne parlons pas la même langue qu’eux et nous ne parvenons pas à traduire dans la nôtre ce qu’ils nous crient. Sans doute faudrait-il inventer un nouvel idiome pour arriver à nous entendre. En sommes-nous capables ? Pour nous donner une langue capable de surmonter ce différend, il faudrait que nous ayons encore confiance en la puissance créatrice du langage, celle qui permet de déclarer son amour ou sa foi, de s’engager par une promesse ou un serment, de bénir ou de maudire. C’est cette dimension « performative » de la parole qui donnait jadis leur sens à la prière et au blasphème. N’a-t-elle pas reflué loin de nous, tandis que la fonction communicative du langage, celle des médias, des réseaux sociaux et de l’industrie culturelle, imposait sa loi ?

Le sens du blasphème

Nos ennemis nous font trop d’honneur en nous accusant de « blasphémer ». Non seulement le blasphème implique d’accorder foi, au moins partiellement, à la croyance à laquelle il s’attaque, mais il suppose de croire au pouvoir de la langue qui insulte ou de l’image qui caricature. Les plus grands blasphémateurs − Sade, Nietzsche, Artaud − le savaient. Si nous ne comprenons pas cette accusation, c’est que nous ne sommes même plus en mesure de blasphémer en sachant ce que parler veut dire. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Madame, vous n’avez pas le droit de dire qu’on peut se moquer du prophète ! »

A cette situation apparemment sans issue, y a-t-il un remède ? Ce n’est pas certain. Au moins pourrions-nous éviter de réduire la liberté d’expression à la seule autorisation de dénigrer les

religions ; tenter, dans l’école de la République, de mieux transmettre leur héritage dans sa diversité, sa complexité et sa dimension émancipatrice ; essayer d’inventer des modes de coexistence plus ouverts et plus apaisés avec elles ; et, d’abord, nous mettre à l’écoute des croyants de bonne volonté lorsqu’ils nous parlent de l’offense que nous leur faisons subir, sans nous en apercevoir.

Jacob Rogozinski est professeur à la faculté de philosophie de Strasbourg et auteur de « Djihadisme : le retour du sacrifice » (Desclée de Brouwer, 2017).

Jacob Rogozinski (Philosophe)

dimanche 1 novembre 2020

[Collège de Noé] Vendredi 13/11/20 Faut-il parler davantage des LGBT à l’école ?

 C. se demande pourquoi nous ne parlons pas plus de genre et d'd'orientation sexuelle à l'école, faut-il en parler plus ?

 


LGBT résumé de la page Wikipédia

L'orientation sexuelle au sens large indique par quels genres une personne est attirée. Le concept d'orientation romantique existe pour désigner exclusivement l'attraction romantique.

  • homosexualité : se dit d'une attirance exclusive envers les personnes de son propre genre (couramment désignées comme « lesbiennes » pour les femmes et « gays » ou « gais » pour les hommes) ;
  • bisexualité : se dit d'une attirance pour plus d'un genre, pas nécessairement de la même manière, fréquence ou degré ;
  • pansexualité : se dit d'une attirance potentielle sans distinction de genre[ ;
  • asexualité : se dit d'une personne qui ne développe pas ou peu d'attirance sexuelle pour une autre personne

L'identité de genre est la perception interne et personnelle de ce qu'est le genre d'une personne.

  • transidentité : se dit d'une personne dont l'identité de genre n'est pas en accord avec le sexe biologique assigné à la naissance.
  • non-binarité : se dit d'une personne « qui ne se reconnaît pas dans le genre qui lui a été assigné à la naissance, mais pas entièrement dans le genre opposé ; qui se situe en dehors des normes du féminin et du masculin ».
  • bispiritualité : terme générique se référant aux Amérindiens s'identifiant comme ayant à la fois un esprit masculin et un esprit féminin.
  • intersexe : se dit d'une personne née avec des caractéristiques sexuelles (organes génitaux, gonades, taux d’hormones et/ou chromosomes) qui ne correspondent pas aux définitions typiques de « mâle » et « femelle »(Non lié au genre mais au sexe biologique donc.)

Si le sigle LGBT (parfois GLBT) se veut représentatif des personnes non hétérosexuelles et cisgenres et est le plus utilisé, il est parfois complété pour être plus inclusif :

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Il existe bien une volonté de l'école pour défendre les droits des LGBT mais est ce que cela suffit.

En effet si l'Education Nationale possède une politique volontariste contre l'homophobie, il ne se passe pas grand chose pour comme le souhaiterai l'élève C. du collège de Noé, présenter aux élèves les différentes façons de vivre son appartenance à un ou plusieurs genres et réfléchir sur son orientation sexuelle.
Des associations luttes pour que soient faîte une information sur ce sujet, pour libérer les esprits et la parole .....

Queer Education 



par Louna Galtier - 22 septembre 2020

Manque d’inclusivité, mépris de la diversité… l’école est parfois en retard sur son époque. Il est temps de la rendre plus queer, affirme l’asso Queer Education qui va au contact des professeurs pour que chaque élève puisse trouver sa place.
Un collégien français passe en moyenne 26 heures par semaine dans les salles de classe. L’influence de l’éducation sur la construction des enfants est difficilement négligeable, un impact à double tranchant qu’il est primordial de maîtriser pour construire des générations à l’aise avec la diversité. Et pour l’instant, les programmes scolaires français sont bien loins de garantir ce résultat : représentations normées, cours peu inclusifs… l’école n’est pas l’environnement idéal espéré par beaucoup. Contrairement à ses voisins britanniques, qui ont prévu de rendre obligatoire les questions LGBT dans leurs cours d’éducation sexuelle, la France prend du retard sur ces sujets et ne peut pas se vanter de ce genre de réforme.

Leo, professeur dans le superieur et militant de Queer Education, un collectif créé en 2019 avec pour but de « queeriser » l’éducation, souhaite changer ce milieu scolaire. Il explique l’urgence et l’intérêt selon lui de donner une éducation queer aux élèves.

https://www.gale.info/fr


GALE est une communauté d'apprentissage qui se concentre sur l'éducation aux questions lesbiennes, gay, bisexuelles et transsexuelles (LGBT). Nous soutenons l'inclusion totale des personnes désavantagées en raison de leur orientation ou de leur identité et leur expression sexuelle au moyen d'une identification, d'une amélioration et d'un partage de l'expertise éducative. Toute personne qui s'implique activement dans l'éducation aux thèmes LGBT peut devenir membre de la communauté (libre). GALE est un réseau de partenaires officiels de l'UNESCO. Notre priorités principales sont:


Des projets pilotes dans les écoles et l'élaboration d'une trousse d'outils pour travailler avec les écoles
Des projets pilotes sur témoignage LGBT/éducation par les pairs et l'élaboration d'une trousse à outils de soutien
Suivi et la promotion de la bonne mise en ouvre du droit à l'éducation par les Etats
Promouvoir et soutenir l'inclusion des questions LGBT en éducation à la sexualité ....

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Les députés eux sont frileux :  

Alors Faut-il parler davantage des LGBT à l'école ?


lundi 12 octobre 2020

[Collège de Noé] 16 octobre 2020 - Mode et Liberté ou est la limite ?


Des vêtements jugés “inadaptés” ont conduit à une procédure disciplinaire dans un collège de l’Isère. Si l’on ne connaît pas encore l’issue de cette histoire dévoilée mardi 8 octobre, elle interroge sur la capacité des établissements scolaires à déterminer ce que sont des vêtements “corrects”.

Le rectorat a jugé la tenue de la jeune fille en question inadaptée ”à une situation de travail, en vertu du règlement intérieur”. Avant cela, deux surveillantes lui avaient souligné que sa robe et son débardeur étaient “provocants”.

Que dit la loi à ce sujet? Des directives émanent-elles du ministère de l’Éducation ou les collèges et lycées sont-ils libres d’écrire leurs propres règlements intérieurs?

Règlements intérieurs de chaque établissement


Contacté par Le HuffPost, le ministère de l’Éducation indique que le contrôle des tenues vestimentaires relève de la compétence des règlements intérieurs de chaque établissement.

Les collèges et lycées doivent toutefois respecter quelques consignes qui sont disponibles sur le site du ministère de l’Éducation et qui ne sont pas spécifiques aux vêtements. Un règlement intérieur doit par exemple “déterminer les conditions dans lesquelles sont mises en œuvre la liberté d’information et la liberté d’expression dont dispose chaque élève, dans le respect du pluralisme et du principe de neutralité, le respect des principes de laïcité et de pluralisme” ou encore “le devoir de tolérance et de respect d’autrui dans sa personnalité et dans ses convictions”.

Il faut savoir qu’un règlement intérieur, s’il est préparé par le collège et le lycée, en concertation avec des personnels élus de l’établissement ainsi que des représentants d’élèves et parents d’élèves, est aussi “examiné et voté par le conseil d’administration, puis transmis au recteur d’académie”.

Loi française

Sachant cela, il faut bien sûr garder en tête la loi française. Ainsi, la loi de 2004 sur la laïcité stipule que “dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Le règlement intérieur rappelle que la mise en œuvre d’une procédure disciplinaire est précédée d’un dialogue avec l’élève.” Selon une autre loi, de 2010, “nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage.” Ces lois sur les signes ou tenues religieux, aucun établissement ne peut évidemment les ignorer.

Le ministère de l’Éducation précise par ailleurs que certains règlements stipulent également des restrictions vestimentaires pour des raisons d’hygiène ou de sécurité.

Par exemple, dans celui de l’université Paris Descartes, il est indiqué que: “Les tenues vestimentaires doivent être conformes aux règles d’hygiène et de sécurité et être adaptées aux activités suivies, notamment aux activités sportives et de travaux pratiques en laboratoire. Dans ce dernier cas, ne peuvent être admis notamment les vêtements ou accessoires flottants ou facilement inflammables, ou susceptibles d’entraver le port des équipements de protection individuelle.”


De nombreux cas similaires

Au-delà de ces quelques conditions, c’est au bon vouloir des établissements. Qu’est-ce qu’une tenue “correcte” acceptée par un collège, un lycée ou une université? “Le cadre juridique sur les ‘tenues correctes’ reste assez flou”, confirme l’avocate Valérie Piau auprès du Figaro. Dans le règlement intérieur du lycée professionnel privé Saint François d’Assise, sont par exemple interdits: “les pantalons et vestes déchirés et troués, les pantalons laissant apparaître les sous-vêtements, les jupes courtes, les shorts, les bermudas, les sarouels, les joggings (en dehors des heures de cours d’EPS), les casquettes, les bobs, les capuches, les foulards”.

Étant donné les différences au sein des différents établissements, le cas du collège de l’Isère, qui fait polémique en ce moment, n’est pas isolé. En 2016, un lycéen d’Albi, en Occitanie, avait été convoqué par son CPE parce qu’il se maquillait. La même, le lycée Condorcet, à Limay dans les Yvelines, avait même interdit le port du jogging.

En ce qui concerne l’adolescente de l’Isère, le rectorat a précisé à l’AFP: “On parle d’adolescents, de leur construction, de leur rapport à l’autre et de l’importance du vêtement dans notre société. On est dans un processus éducatif, qui n’est pas mis en place pour stigmatiser ou punir, mais pour faire prendre conscience. Il y a un règlement et ce dernier doit être appliqué”.


Nous nous sentons tous concernés par les questions touchant aux droits culturels : en notre qualité de citoyens attachés aux patrimoines reçus en héritage et soucieux de bénéficier des progrès de la pensée et des sciences en tous domaines, membres de nos familles et de nos communautés diverses, individus capables de voyager, au sens propre comme au sens figuré, avides de sens, d’explication du monde et de beauté.
 

La définition des droits culturels actuellement utilisée dans le cadre des Nations unies 

 
Il s’agit d’une définition de travail, initialement proposée montre bien l’ampleur des enjeux : les droits culturels protègent les droits qu’ont les personnes, individuellement et collectivement, de développer et d’exprimer leur humanité, leur vision du monde et la signification qu’elles donnent à leur existence, à travers, notamment, des valeurs, des croyances, des convictions, des langues, des connaissances, les arts, des institutions et des modes de vie. Ils protègent également l’accès aux ressources culturelles et aux patrimoines culturels : de même que le droit à l’information est indispensable aux libertés de pensée et d’expression, l’accès aux patrimoines est nécessaire aux processus d’identification et de développement culturels de la personne humaine. Par exemple, vivre sa liberté de religion demande de pouvoir accéder aux textes sacrés, s’exprimer dans une langue implique d’en avoir reçu l’enseignement, et poursuivre un mode de vie peut exiger la préservation du territoire dans lequel il s’inscrit.
 
Si les droits culturels font débat, en France comme ailleurs, c’est parce qu’ils abordent des questions fondamentales relatives au sens que nous voulons donner au monde. Ils protègent à la fois la sphère intime de l’individu et ses modes de relation aux autres. Ils se trouvent au cœur des discussions relatives au vivre ensemble, et sont par là même intimement liés aux enjeux de domination et de pouvoir dans les sociétés.

La vidéo ci-après est une conférence sur le thème de la séduction de Nicolas Guéguen.

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Voici quelques questions cruciales soulevées par les droits culturels : Qui a droit à l’expression artistique et pour dire quoi ? Quels sont les patrimoines auxquels j’ai un droit d’accès : ceux de ma famille, de ma communauté, de mon pays, d’autres communautés et d’autres pays ? Qui écrit et enseigne notre histoire, et quelle est l’histoire des autres ? Ai-je le droit de critiquer les patrimoines et les religions des autres ? Quels sont les valeurs, les récits et les groupes qui dominent l’espace public, à travers l’architecture, les arts, les mémoriaux ou encore les panneaux publicitaires ? Avec quelle légitimité et quelles conséquences ? Ai-je le droit d’exprimer ma vision du monde, par la parole, l’expression artistique, des pratiques culturelles ou un mode de vie ? Dans quelles limites ?

Le droit d'apparaître comme l'on le veut ? 


 Quelques vidéos 

 Le poids des apparences  


 Pourquoi accorde-t-on de l'importance à l'apparence physique ? 
Cours Philo Terminale 
Marie-Aude Baronian - Mode et Temps - Pop philosophie 2014 Bruxelles  


A écouter ou voir ailleurs sur le web 


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