6 personnes à la médiathèque en présentiel - Merci de réserver votre place
Pour ce connecter à la réunion à partir de Samedi 10h30 cliquez sur le lien : https://meet.google.com/nnk-ozcn-uuz
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Les adultes décident pour tous et de tout. Si parfois dans la sphère privée comme par exemple au sein de la famille les enfants peuvent être invités à donner leurs avis, dans la sphère publique, les enfants n'ont aucune place ni aucune légitimité. Les hommes et femmes politiques eux sont le plus souvent des personnes d'un certain age et les jeunes sont sous représentés, alors les enfants....
Françoise Dolto en 1932. (AFP) |
Dire ? ou ne pas dire ? La vérité ? Le mensonge ? Le silence ?
Comment savoir ce qu'il est bon de faire ou de ne pas faire ?
Sur les fonctions de l’art bien des questions fusent :
Nous devons donc envisager successivement les fonctions esthétiques, humaines, morales et ontologiques.
1. L’ART NE SERT A RIEN
Il est gratuit et désintéressé. Selon Kant "le beau est l'objet d'une satisfaction désintéressée et libre". Est beau ce qui porte en soi sa propre fin "le beau est ce qui est reconnu sans concept comme l'objet d'une satisfaction nécessaire".
....Animé par Francis TOLMER
Le café-philo en visio-conférence : comment ça se passe ?
Exactement comme en présence : un sujet, un groupe qui échange, un animateur qui fait circuler la parole et peut faire des synthèses régulières, relancer le débat, poser des questions ; les mêmes « règles » entre nous.
Deux possibilités :
https://us02web.zoom.us/j/85947032580
ID de réunion : 859 4703 2580
Code secret : 482694
vous n’avez pas tout ça, mais vous êtes prêt à participer par téléphone.
01 70 37 22 46
01 70 37 97 29
01 70 95 01 03
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Changer le monde, la belle affaire ! Comme s’il ne passait pas son temps à changer, le monde, depuis le big bang puis tout au long de la courte histoire de l’humanité ! On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve, écrivait Héraclite. Mais n’est-ce pas confondre mouvement et changement, n’y a-t-il pas derrière toute cette agitation un ordre des choses, une substance qui durent ? Sans aller jusqu’à ce que nous dit l’Ecclésiaste : « Rien de nouveau sous le soleil », constat désabusé de la vanité de toute entreprise humaine…
L’expression a été beaucoup utilisée, et avec beaucoup de sens différents (voir : 100 citations sur « Changer le monde » : https://www.evolution-101.com/pensees-sur-changer-le-monde/), mais peut-être aujourd’hui prend-elle encore un sens nouveau. On a évoqué à propos du Covid le « monde d’après », qui tarde à venir… Beaucoup de parents, devant la perspective du réchauffement climatique, de l’épuisement des ressources terrestres, de l’écroulement possible de notre civilisation, se demandent : « Quel monde laissons-nous à nos enfants ? ». Ce qui est peut-être nouveau dans l’histoire, c’est l’émergence d’une conscience collective de questions qui concernent la planète entière, à relativement court terme, avec des enjeux énormes.
Mais la question est moins simple qu’il n’y paraît. C’est quoi ce « monde » qu’il faudrait changer ? Un mot pour le moins polysémique, et un concept qui a évolué avec le temps (https://fr.wikipedia.org/wiki/Monde_(philosophie)). Ainsi je peux être :
Plus réaliste : le monde est « le monde réel » qui existe en dehors de moi, d’une existence objective : l’ensemble de ce qui existe, ou le monde sensible, que je perçois à l’aide de mes sens. Ce monde-là est « désenchanté », libéré des explications religieuses, mythiques ou magiques, il s’appréhende par la science et se modèle par la technique.
Plus religieux (au sens large) : il existe un ordre supérieur, régi par un ou des dieux, des esprits, il peut exister un monde d’ici bas et un de l’au-delà
Plus idéaliste (au sens platonicien) : le monde est celui que je saisis par la conscience, il existe un ordre supérieur, des vérités suprêmes, un sens de l’histoire…
Plus subjectif : chacun de nous a son monde, c’est-à-dire l’ensemble de ses représentations qui construisent « ce dans quoi je vis ». Cependant l’intersubjectivité permet de construire un monde commun, et d’échapper au piège du relativisme absolu.
Mais alors, quand nous disons « changer le monde », que désignons-nous ? Qu’est-ce qui nous ferait dire que le monde change ? Quels seraient les indicateurs de ce changement ? Et vers quoi ce changement devrait-il aller ? Un monde meilleur, c’est certain, mais meilleur en quoi ? La réponse à ces questions dépend bien entendu de ce que nous appelons « le monde ».
Et enfin, « changer » pointe vers une action : le monde changera s’il est possible de le changer, et si on a les bons leviers pour le faire. Voici quelques-uns des axes de changement qu’on nous propose :
Technologique : c’est une action concrète, matérielle, qui construira un monde nouveau et meilleur. Exemples : Internet qui met la connaissance à portée de tous, les vaccins qui sauvent des vies,… Mise en doute : la technologie ne sert-elle pas aveuglément autant le bien que le mal ? Le smartphone est une invention marquante, a-t-il pour autant changé le monde ?
Politique (au sens large), soit radical (révolutions ou changements majeurs comme le passage à la démocratie ou la transition écologique), soit réformiste. Mise en doute : les révolutions ne se sont-elles pas retournées contre leur message initial ? La politique peut-elle nous sortir des déterminations d’un système économique comme le capitalisme ? Le réformisme n’est-il pas une façon de ne rien changer de fondamental ?
Philosophique ou imaginaire : construire un imaginaire collectif qui forme un projet rassembleur (Gandhi, Luther King, Mandela). Par exemple, l’incapacité actuelle à imaginer un projet alternatif et mobilisateur à l’économie capitaliste constitue un blocage pour l’instant indépassable. Dans ce sens la crise actuelle est une crise de l’imaginaire. Mise en doute : les idéaux ne sont-ils pas insuffisants pour produire un changement durable ? Noirs et blancs sont-ils égaux aujourd’hui en Afrique du Sud ?
Développement personnel : changez-vous, et le monde changera autour de vous. Si une personne en change 5 autour d’elle et ainsi de suite, en quelques générations des millions de personnes auront changé… Mise en doute : le développement personnel n’est-il pas une démarche particulièrement individualiste, un marché qui incite ses clients à se conformer à des « idéaux » qu’il lui propose ?
Défaitisme : puisqu’on ne peut changer l’ordre du monde, alors ce sont nos désirs qu’il faut changer (Descartes) : modifier notre regard sur le monde, nos attentes, le bonheur est à ce prix. Mise en doute : n’est-ce pas là une excellente excuse pour ne rien faire et se replier sur soi ?
Et si on en discutait ensemble ?
Pour la loi Française
Mais pour le Pape
ATTENTATS « Je ne suis pas pour l’interdiction des caricatures mais je ne suis pas pour cautionner et dire que les caricatures c’est bien », a expliqué l’ancienne ministre
Interrogée sur la question de la liberté d’expression et sur les propos d’Emmanuel Macron, l’ancienne ministre Ségolène Royal a estimé, sur CNews ce lundi matin, que « certaines caricatures de Mahomet sont insultantes ».
Le philosophe propose de rechercher des modes de coexistence religieux « plus ouverts et plus apaisés ».
Tribune. Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive. Je dis « nous » sans hésiter, afin de marquer une appartenance et une solidarité. Appartenance à cette nation, la France, qui a accueilli naguère deux juifs polonais rescapés de la Shoah, mes parents, et a fait d’eux des Français fiers d’être français. Solidarité avec toutes les victimes des crimes abjects commis par les djihadistes dans notre pays. Juifs, chrétiens et musulmans, journalistes, enseignant, militaires, policiers, simples passants : tous sont morts pour la France, pour un idéal de liberté, une certaine vision de la communauté humaine qui s’appelle la France.
Nous, les Français, ne comprenons pas ce qui nous arrive. Nous voyons sur les écrans ces visages grimaçant de haine, ces foules qui brûlent notre drapeau, insultent notre pays et nous promettent que notre sang va couler. Qu’est-ce donc qui les mobilise, ces hommes dont beaucoup sont prêts à mourir pour nous tuer ?
Sauvagement agressés, nous proclamons à la face du monde que nous ne céderons pas. Notre conception de la liberté, celle de dire et de rire, de dessiner et d’écrire sans entrave, s’est forgée dans un long combat contre toutes les censures et nous y tenons, parce qu’elle fait partie de notre identité. Nous voilà condamnés, quand nous voulons défendre cette liberté, à provoquer toujours plus de haine, à armer de nouveaux Kouachi. Est-il possible de sortir de cette spirale infernale ?
La religion régulatrice des pulsions
Nous avons raison de ne pas céder, mais il faudrait chercher à découvrir ce qui suscite tant de rage et nous en sommes incapables. Nous n’arrivons pas à concevoir que l’exercice de notre liberté d’expression puisse être perçu comme une offense, non seulement par une minorité de fanatiques, mais aussi par un grand nombre de croyants pacifiques et de bonne volonté. Nous ne parvenons pas à comprendre leur colère, parce que la plupart d’entre nous ont cessé de croire, ou du moins de partager ce mode particulier de croyance que l’on nomme une religion. Que la caricature d’un prophète puisse injurier et humilier des millions d’hommes, cela nous est devenu incompréhensible, car nous sommes victimes de ce qu’il faut bien appeler l’aveuglement des Lumières. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Les défenseurs de la caricature à tous les vents sont aveugles sur les conséquences de la mondialisation »
Nous sommes persuadés que la religion n’est qu’une illusion inconsistante, une maladie infantile de l’humanité vouée à disparaître tôt ou tard. Si elle subsiste encore, ce ne saurait être qu’un vestige du passé, un folklore désuet et risible comme les gesticulations de Fernandel dans Le Petit Monde de Don Camillo. Nous avons oublié que ces dispositifs de croyance ont, pendant des siècles, donné aux hommes des raisons de vivre et d’aimer, de lutter, d’espérer de créer ; que la foi qui a édifié les cathédrales vibre dans les cantates de Bach et les toiles de Raphaël ; que les révoltes contre l’injustice ont pris pendant longtemps une forme religieuse, portées par la croyance en un Dieu qui
« renverse les puissants de leur trône et élève les humbles » [Evangile selon saint Luc].
Nous n’entendons pas ce qu’affirme Freud : que les religions sont peut-être des illusions, mais qu’il y a malgré tout en elles un « noyau de vérité ». Si elles attestent d’une violence originelle, des pulsions mortifères qui traversent les communautés humaines, elles peuvent aussi permettre de réguler ces pulsions par des interdits, de les apaiser grâce à des rites, de les sublimer à travers des idéaux. Nous ne voyons pas que, dans le reflux des croyances religieuses qui caractérise l’Occident moderne et tout particulièrement la France, il y a à la fois un progrès − vers plus de savoir et de liberté − et une perte, un abandon qui aggrave la crise de nos sociétés et nourrit notre aveuglement et notre nihilisme.
Habitude de profaner
C’est bien de nihilisme qu’il s’agit lorsque toute limite et tout interdit sont considérés comme d’intolérables contraintes ; lorsque l’on revendique le droit de « rire de tout », sans même envisager que ce rire puisse être perçu par d’autres comme un signe de mépris. Nous sommes devenus nihilistes, parce que plus rien de sacré ne subsiste pour nous. « Profaner » désignait à Rome le geste qui fait passer du domaine du sacré et de ses interdits au monde profane. Nous avons pris l’habitude de tout profaner sans y prendre garde, parce que nous n’habitons plus qu’un seul monde, celui de la production, du commerce et du divertissement.
Certes, nous avons des lois qui interdisent de tout dire : la diffamation, l’injure aux personnes, l’incitation à la haine raciale, la négation des génocides sont sanctionnées à juste titre par notre code pénal. Toutefois, ces lois ont pour but de protéger des personnes réelles, leur existence actuelle ou leur mémoire. Rien ne peut donc nous interdire d’insulter Dieu ou l’un de ses messagers : nous sommes certains qu’aucune injure ne saurait l’atteindre, pour la bonne raison qu’il n’existe pas. Qu’il n’y ait aucun dieu, tel est notre credo, la dernière croyance à laquelle nous accordons foi. C’est pourquoi nous n’arrivons pas à comprendre que, pour des hommes qui croient en lui, une insulte qui le vise est plus grave que celle qui les viserait personnellement. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « L’allergie nationale au fait religieux est une erreur intellectuelle et une faute politique »
Sur ce point, un différend majeur sépare les croyants − y compris les plus ouverts au dialogue − de ces incroyants que nous sommes. Nous ne parlons pas la même langue qu’eux et nous ne parvenons pas à traduire dans la nôtre ce qu’ils nous crient. Sans doute faudrait-il inventer un nouvel idiome pour arriver à nous entendre. En sommes-nous capables ? Pour nous donner une langue capable de surmonter ce différend, il faudrait que nous ayons encore confiance en la puissance créatrice du langage, celle qui permet de déclarer son amour ou sa foi, de s’engager par une promesse ou un serment, de bénir ou de maudire. C’est cette dimension « performative » de la parole qui donnait jadis leur sens à la prière et au blasphème. N’a-t-elle pas reflué loin de nous, tandis que la fonction communicative du langage, celle des médias, des réseaux sociaux et de l’industrie culturelle, imposait sa loi ?
Le sens du blasphème
Nos ennemis nous font trop d’honneur en nous accusant de « blasphémer ». Non seulement le blasphème implique d’accorder foi, au moins partiellement, à la croyance à laquelle il s’attaque, mais il suppose de croire au pouvoir de la langue qui insulte ou de l’image qui caricature. Les plus grands blasphémateurs − Sade, Nietzsche, Artaud − le savaient. Si nous ne comprenons pas cette accusation, c’est que nous ne sommes même plus en mesure de blasphémer en sachant ce que parler veut dire. Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Madame, vous n’avez pas le droit de dire qu’on peut se moquer du prophète ! »
A cette situation apparemment sans issue, y a-t-il un remède ? Ce n’est pas certain. Au moins pourrions-nous éviter de réduire la liberté d’expression à la seule autorisation de dénigrer les
religions ; tenter, dans l’école de la République, de mieux transmettre leur héritage dans sa diversité, sa complexité et sa dimension émancipatrice ; essayer d’inventer des modes de coexistence plus ouverts et plus apaisés avec elles ; et, d’abord, nous mettre à l’écoute des croyants de bonne volonté lorsqu’ils nous parlent de l’offense que nous leur faisons subir, sans nous en apercevoir.
Jacob Rogozinski est professeur à la faculté de philosophie de Strasbourg et auteur de « Djihadisme : le retour du sacrifice » (Desclée de Brouwer, 2017).
Jacob Rogozinski (Philosophe)
C. se demande pourquoi nous ne parlons pas plus de genre et d'd'orientation sexuelle à l'école, faut-il en parler plus ?
L'identité de genre est la perception interne et personnelle de ce qu'est le genre d'une personne.
Si le sigle LGBT (parfois GLBT) se veut représentatif des personnes non hétérosexuelles et cisgenres et est le plus utilisé, il est parfois complété pour être plus inclusif :