Ce club est la continuité du Club commencé au collège de Carbone en 2012, puis au collège de Noé de 2013 à décembre 2015. Il est aujourd'hui installé à la médiathèque de Noé et au collège du Lherm.
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20 novembre 2021 Ciné-Philo Film : La Jetée de Chris Marker Nos souvenir sont-ils constructeurs ou prisons?
Il parle de la mémoire. La mémoire est la capacité d'établir une continuité entre mon présent et mon passé : c'est le support de l'identité personnelle, c'est-à-dire de la conscience d'être soi.
Sans aucun doute mais est on prisonnier de notre mémoire ?
La jetée 1962
La Jetée de Chris Marker est un film français de science-fiction par excellence. un petit garçon assiste à un meurtre depuis la plateforme d'Orly. Cette scène le marque pour toujours ainsi que le regard d'une jeune femme qu'il croise à ce moment là.
Les thèmes du films sont nombreux l'amour, la mémoire,
La mémoire est chez Chris Marker est à la fois un territoire à explorer et un refuge. La mémoire est le départ du présent et définit le futur. Mais elle est le passé ou une image du passé.
Sommes nous construits par nos souvenir ou prisonniers de nos souvenir ?
C'est la question que nous nous poserons samedi 20/11/2021 à 11h après avoir regardé ce film ensemble.
Se souvenir, c’est conserver la trace de sensations imprimées dans la mémoire comme un sceau dans de la cire. Mais se souvenir n’est pas suffisant pour connaître : la connaissance est un « ressouvenir », « une réminiscence des réalités jadis contemplées par notre âme », puis oubliées lorsque l’âme s’est incarnée dans un corps, explique Platon dans le Phédon. Connaître, c’est donc reconnaître, en explorant notre mémoire.
Augustin
(354-430)
La mémoire est le présent du passé, établit saint Augustin dans les Confessions. Par définition, le passé est ce qui n’est plus là. Mais en passant, il laisse des traces dans l’esprit, des souvenirs qui nous permettent de mesurer le passage du temps. « L’immense palais de la mémoire », rempli des images de ce qui n’est plus, est donc notre « trésor » le plus précieux : il permet au passé d’être toujours présent dans notre esprit.
Locke
(1632-1704)
Comment savoir si l’on est la même personne qu’hier ? Parce qu’on s’en souvient. La mémoire est la capacité d’établir une continuité entre mon présent et mon passé : c’est le support de l’identité personnelle, c’est-à-dire de la conscience d’être soi. « Aussi loin que cette conscience peut s’étendre sur les actions ou les pensées déjà passées, aussi loin s’étend l’identité de cette personne », écrit Locke dans l’Essai sur l’entendement humain.
Nietzsche
(1844-1900)
La mémoire nuit à notre santé psychique, explique Nietzsche dans la Généalogie de la morale. Parce qu’elle nous tient prisonniers du passé, la mémoire nous empêche de vivre, en alimentant notre mauvaise conscience. Pour digérer notre passé, pour éviter que nos souvenirs ne nous rendent malades, le philosophe préconise « l’oubli actif » : il faut apprendre à « fermer de temps à autre les portes et les fenêtres de la conscience ».
Proust
(1871-1922)
Seule la mémoire involontaire, stimulée par la sensibilité, peut ressusciter le passé. Lorsque l’odeur et la saveur d’une madeleine trempée dans du thé font palpiter un souvenir confus, l’effort de remémoration est incapable de ramener à la conscience « l’instant ancien que l’attraction d’un instant identique est venue de si loin solliciter » ; quand l’effort cesse, soudain le souvenir d’enfance reparaît, avec tout un pan du passé.
Freud
(1856-1939)
« La conscience naîtrait là où s’arrête la trace mnésique », écrit Freud dans les Essais de psychanalyse. La mémoire est en effet le royaume de l’inconscient : certains de nos souvenirs y sont déformés, d’autres y sont refoulés, mais ils se rappellent à nous notamment dans les rêves. La mémoire abrite donc les souvenirs que notre conscience a oubliés et que l’analyse peut faire remonter à la surface par un travail de remémoration.
Ricœur
(1913-2005)
Face à la fièvre commémorative, mais face aussi au risque de l’oubli, comment définir une « politique de la juste mémoire » ? Dans La Mémoire, l’Histoire, l’Oubli, le philosophe explique qu’il n’y a pas de mémoire juste sans histoire, car la mémoire vise la fidélité au vécu, alors que l’histoire vise la vérité du passé. Le travail critique de l’historien est nécessaire pour corriger la mémoire et pour lui donner un sens collectif.
Le film
la thèse du film pourrait être que la mémoire est un outil de préservation au niveau collectif, puisqu'il permet de sauver l'humanité en contactant le futur. Mais au niveau individuel il est simplement un objet létal.
Quand on veut, on peut ? Est-ce vrai, si ce n'est pas vrai alors pourquoi le dit on ? Il n’y a pas d’expérience plus commune que de vouloir vraiment quelque chose sans toutefois l’obtenir. Alors, que cache vraiment cette expression, "quand on veut, on peut" ou encore " il faut se donner les moyens" ? Pourquoi, quand on veut, on ne peut finalement pas réussir notre action ? L'expression "quand on veut, on peut" signifie d'une manière à peine voilée, que vous ne voulez pas vraiment réussir. Et tout est dans ce "vraiment" ! Comme si c'était une simple question de volonté… C’est aussi une manière de vous dire que si vous fournissiez des efforts, eh bien ils s’avèreraient payants. C’est donc comme si, de la volonté, découlaient forcément les efforts, et des efforts les résultats. En fait, derrière cette formule, se cache l’idée que le travail paie nécessairement, et donc que celles et ceux qui réussissent le méritent car il suffit de ...
L’affaire dite du lancer de nain Le Maire de Morsang-sur -Orge avait interdit sur sa commune une attraction foraine dite "du lancer de nain". L’arrêté municipal avait été attaqué devant le TA de Versailles qui en avait ordonné l’annulation. Saisi par un pourvoi, le Conseil d’Etat annule ce jugement en insérant la dignité de la personne humaine à la liste des "principes généraux du droit" qui autorisent par décret ou arrêté les autorités publiques à prendre telle ou telle décision fondée non sur une loi (inexistante) mais sur l’un de ces principes dégagés par la jurisprudence administrative ou constitutionnelle. Le paradoxe de cette affaire est le suivant : le nain était parfaitement consentant et c’est sa dignité qu’il mettait en avant à l’appui de sa requête contre l’arrêté municipal : selon lui, ce travail lui avait redonné sa dignité (avant il vivait du RMI). Or, le Conseil d’État ne lui a pas donné raison : à la dignité invoquée par le nain, il a été opposé la d...
Les adultes décident pour tous et de tout . Si parfois dans la sphère privée comme par exemple au sein de la famille les enfants peuvent être invités à donner leurs avis, dans la sphère publique, les enfants n'ont aucune place ni aucune légitimité. Les hommes et femmes politiques eux sont le plus souvent des personnes d'un certain age et les jeunes sont sous représentés, alors les enfants.... Cette position qui fait du jeune majeur et encore plus du non majeur un non citoyen est-elle justifiable ? Quel sont les arguments pour conserver ou modifier ce fonctionnent. Les règles qui s'appliquent aux jeunes sont souvent plus sévères que celles qui s'appliquent aux adultes. Par exemple le projet de loi sur la conduite et la consommation d'alcool. Un rapport sur la sécurité routière remis au ministère de l'Intérieur en juillet dernier, préconise notamment d'abaisser le taux d'alcool autorisé dans le sang des conducteurs novices.... Françoise Do...