Le dilemme un choix impossibe ?
Si l'on se tourne vers la philosophie de la morale, nous ne sommes alors pas beaucoup plus apte, me semble-t-il à aider notre Ingénier F.T., Là où Kohlberg déclare que selon lui un raisonnement véritablement moral implique des caractéristiques telles que l'impartialité, la capacité d'universaliser, la réversibilité (réciprocité des obligations morales), la reconnaissance des normes en usage (système de pensée qui pousserait notre ingénieur à accepter son nos nouveau poste), C. Gilligan considère, contrairement à Kohlberg, que le jugement moral doit être relativisé par le contexte : " Il n'y a pas que l'égalité. Il faut prendre en considération la façon dont les gens vont pouvoir mener leur vie ". Il affirme que ce ne sont pas les principes de justice mais le " bien " (bonheur personnel, choix de vie : éthique) qui guident les choix d'une personne, et si ce " bien " lui-même est relatif au contexte historique et au projet de vie personnel, alors son objection est recevable pour Habermas. Voilà notre ingénieur renvoyé à ses interrogations insupportables.
Pour le philosophe Kant, d’un point de vue de la perspective déontologique, les devoirs ou les règles ne peuvent être en conflit. Le principe kantien stipule que « le devoir implique le pouvoir et exclut toute possibilité de dilemme moral ». Plus fort : Le devoir est la base du pouvoir et donc de l’action. Si deux devoirs s’opposent dans la même situation, alors l’individu ne peut pas avoir le pouvoir d’agir car il est paralysé éthiquement. Et comme il est paralysé, il n'y a pas de dilemme. Il ne peut rien faire.
Tu ne peux pas choisir, ce n'est pas un dilemme, c'est une paralysie.
Et pour John Stuart Mill (1988), la recherche de bonheur (comme pour Hanermas) est la solution de tout dilemme. Pour cette perspective - nommée utilitariste.
Bon, ne cherchons plus une solution magique immédiate. Cherchons donc préalablement à nous situer ! Ainsi, ensuite peut-être y verrons nous plus clair.
Avant de vouloir régler son dilemme, régler ses propres références de valeur soit : "Comment vous situez-vous dans la résolution du dilemme moral ?"
Dans un premier temps, pour s’entraîner en quelques sorte, cherchons à comprendre comment vous allez régler des dilemmes dont vous n'êtes pas la victime.
Je vous propose donc de mieux savoir qui vous êtes en tant que régleur de dilemme. Cherchons une taxinomie des régleurs de dilemme et trouvons nous ensuite.
La taxinomie C'est Maxi ou Mini.
Alors vous ? Qui êtes vous: un Minimaliste ou Maximaliste?
Je vous propose donc de mieux savoir qui vous êtes en tant que régleur de dilemme. Cherchons une taxinomie des régleurs de dilemme et trouvons nous ensuite.
La taxinomie C'est Maxi ou Mini.
Alors vous ? Qui êtes vous: un Minimaliste ou Maximaliste?
Ruwen Ogien - Ethique et Dilemmes moraux |
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Mais c'est avec le livre de Marianne Chaillan "Pensez-vous vraiment ce que vous pensez ?" que nous nous essayerons de nous positionnés soit en tant que Max soit Mini.
En effet à la manière des magazines de plage, Marianne Chaillan, nous propose un test de personnalité. Alors venez vous confrontez à des dilemmes moraux pour savoir "qui vous êtes". Maximaliste ou Minimaliste ?
A vos dilemmes
Quelques Dilemmes pour vous entraîner dont certains venant de L'influence de l'odeur des croissants chauds sur la bonté humaine:
Vol d'enfant
Une femme fait une fausse couche à la fin de sa grossesse. N'osant pas l'avouer à son mari, dans un accès de folie, elle vole un enfant au hasard à la maternité et rentre chez elle. Par une coïncidence incroyable, cet enfant n'était pas réellement désiré par sa famille biologique, qui se trouvait être un couple d'alcooliques. Maintenant, ce petit grandit dans une famille aimante prenant soin de lui. Dirais-tu que cette femme est une criminelle ?Le “Dilemme du Tramway” revisité
Cet expérience de pensée est construite d’une manière très similaire au très connu “Dilemme du Tramway”. Dans une des versions de ce dilemme, un individu peut modifier la trajectoire du tramway en actionnant l’aiguillage. S’il ne le fait pas, 5 personnes mourront. S’il le fait, 1 seule personne mourra. Le but de cette expérience est – entre autres – de voir si oui ou non nous raisonnons de manière conséquentialiste, c’est-à-dire en fonction des conséquences de nos actes (ici la souffrance/douleur causée ou évitée).
Vous Faîtes quoi ?
Un violoniste dans le dos
Un matin, au réveil, curieuse surprise. Non seulement il y a un inconnu dans votre lit - ce sont des choses qui arrivent -, mais il est branché dans votre dos par un réseau de tubes qui, entre vous et lui, font circuler du sang et d'autres liquides - ce qui est quand même plus rare. L'homme est un grand violoniste, un génie absolu. Il est atteint d'une maladie des reins, et vous étiez le seul organisme compatible. Ses admirateurs vous ont donc kidnappé, endormi, opéré. Vous en avez pour neuf mois. Si vous le débranchez, le violoniste mourra. Mais, après tout, vous n'avez vraiment rien demandé. En un sens, c'est même un cas de légitime défense. Si vous exigiez qu'on le débranche, seriez-vous moralement monstrueux ?L'amour fraternel ?
Deux adolescents, frère et sœur, font l'amour un soir d'été en étant sûrs de n'avoir pas d'enfant (elle est stérile et ils ont utilisé deux préservatif l'un sur l'autre. Très bien caché, ils ont la certitude que personne n'en saura jamais rien. Il y prennent beaucoup de plaisir. doivent--ils recommencer?
Des documents utiles
- démarches_dilemmes_moraux (PDF – 258.4 ko)
- 36 dilemmes moraux à discuter (PDF – 349.1 ko)
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