Avec la sortie du film "UNE BATAILLE APRÈS L'AUTRE" je me suis posé la question après avoir vu le film qui est basé sur la trahison d'une mère envers son compagnon, sa fille et sa cause. Cela peut sembler majeur. Mais curieusement le film ne revient jamais sur cet élément.
Un peu comme ci devant la pulsion sexuelle, son intérêt personnel il n'y avait pas de question à se poser et que l'attitude de Perfidia est simplement compréhensible, sans qu'il soit nécessaire de se questionner d'avantage.    
Une autre œuvre qui pose la même question est la série Succession sur laquelle Télérama titre : " Succession saison 4 : la culture de la trahison". Cette série serait pour le journal : " Succession s’est imposée comme la série dramatique de notre temps, succédant, c’est le cas de le dire, à Game of Thrones qui lui a passé le relais via HBO interposé.". Dans son article David SPERANSKI va même déclarer : "Succession promeut la culture de la trahison. On peut légitimement s’inquiéter du succès remporté par la série et du nombre de ses fans qui pourront être ainsi influencés dans leur prise de décisions au quotidien."
Je me suis alors posé la question : Avons nous intégré la trahison comme un moyen d'arriver à nos fins ? Et comme la fin justifierait les moyens, la perfidie et Perfidia et des Roy serait alors intégrées dans uns sorte d'attitude possible, autorisée ?  On trouve des livres comme celui de Nicole Prieur  Ces trahisons qui nous libèrent dont le résumé peut laisser sans voix les tenant d'une morale de la fidélité. La présentation est des plus claire ; " Déconstruire l'obligation de loyauté induite par notre culture pour mieux se définir et se construire soi-même, pour prendre soin de soi et des autres. Il faut parfois s'affranchir de personnes, d'engagements, de liens qui ne nous conviennent plus, qui peut-être même nous font du mal. Mais dire non, couper les ponts, se réinventer, cela nous fait souvent peur car nous sommes prisonniers d'une..."
Le nombre important des divorces (45% des mariages finissent en divorce) , souvent vécus comme un trahison par celui qui ne le souhaite pas, est-il lui aussi un signe de cet effritement. On peut se demander aussi, ce qu'il en est du point de vue de l'activité professionnelle. Si les plus vieux d'entre nous se rappelle de la suppression de la fin de l'autorisation administrative de licenciement en 1986 comme une trahison des employeurs envers leurs salariés, on peut aussi se rappeler l'affaire France Télécom dont les dirigeants finiront condamnés pour harcèlement moral. On peut aussi se référer depuis l'autre position ou le journal Les échos de juin 2024 nous déclare que "Alors que près d'un dirigeant sur deux estime également difficile de « faire évoluer ces jeunes dans le monde de l'entreprise », les jugeant « moins fidèles », « moins investis », « moins respectueux » de la hiérarchie que leurs aînés, les 18-28 ans témoignent, au contraire, d'une volonté de s'investir dans le monde du travail."
Dans la consommation, la fidélité à une marque qui allait parfois jusqu'à une identité déclaré "Moi, je suis Renault, Monsieur, je roule français!", semble pour Forester en changement : Selon ses prédictions pour 2025, Forrester, en matière de marketing B2C et d’expérience client, la sensibilité aux prix devrait entraîner une baisse de 25 % de la fidélité aux marques.  Chez les fidèles, on l'ai plus trop non plus.   Une large étude internationale de l’institut américain Pew Research Center révèle qu’au moins 20% des adultes ont quitté la religion dans laquelle ils ont été élevés.
Pourtant :  Le nombre de divorces est en baisse depuis quelques années.
La fidélité politique est plus difficile à mesurer. L'effondrement de certain partis et la monté d'autres ne signifiant pas forcement un changement fondamental des idées des électeurs.
 
