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dimanche 13 mars 2022

19-Mars-2022 - Philosopher en temps de guerre est-il indécent?

  


Dans un temps ou le récit est celui de la peur, de la violence et de son apologie ou au contraire d'un pacifisme de principe, philosopher est-il encore une action raisonnable.

Le lieu commun décrit la naissance de la philosophie comme inhérente à une Grèce antique ou dégagé des affaires courantes certains hommes se sont laissés aller à la réflexion philosophique. L’ataraxie serait le terreau nécessaire à la philosophie et l’oisiveté son engrais.
De fait philosopher dans les situations de survie n’est pas aisé et peut être même pas toujours souhaitable. Je dois vous avouer que j’ai hésité à proposer un débat philosophique ce mois-ci au vu de l’actualité.

Mais pourquoi donc ce sentiment de culpabilité, comme si en fonction des temps que nous vivions  la philosophie n’avais plus sa place. Pire, elle serait gênante, indécente.
Si c’est le cas, ne devrions-nous pas remplacer d’urgence les cours de philosophie de nos lycéens par des cours de maniement d’armes. Fusils et philosophes peuvent-ils faire bon ménage ?

 Les écrits philosophiques sont deux fois moins nombreux durant la Première Guerre mondiale que les années précédentes.

« Quand la parole est au canon, les philosophes sont moins que jamais les maîtres de l’heure. »

Lionel Dauriac


La vérité multiple plus vraie que vraie

La Guerre ébranle la notion de vérité universelle, en cela elle met en péril le principe fondamental de la philosophie qui est de chercher à la chercher. La guerre serait la preuve que "La Vérité" n'existe pas et donc que philosopher est par nature du temps perdu, alors qu'il est si crucial de le faire. 

"La première victime d'une guerre, c'est la vérité." Rudyard Kipling

Comment ne pas penser à  Émile-Auguste Chartier dit "Alain". Ce philosophe, alors qu'il était un pacifique activiste, lorsque la guerre est déclarée, devance l'appel et s'engage, fidèle à un serment prononcé en 1888. Il avait juré de s'engager si une guerre survenait, ne supportant pas l'idée de demeurer à l'arrière quand les « meilleurs » sont envoyés au massacre.

Si durant le conflit Alain n'écrit pas, il va délivrer un véritable pamphlet MARS OU LA GUERRE JUGEE  une fois démobilisé. 

Alors comme Alain devons-nous ne plus faire de philosophie jusqu'à la fin du conflit et peut-être nous engager ?

Les militaires et la philosophie

Saviez vous qu'à l’école de Guerre  on donne aux officiers des cours de philosophie? Edouard Jolly un des profs ,nous parle de l'apocalypse qui ne lui semble pas une chose impossible. En gros les armes nucléaires sont de 2 types : un type impossible à utiliser parce que plus personne n 'est là ensuite, mais un autre style plus mimi. Des bombinettes juste plus efficaces qu'un bombardement classique. Qui elles sont bien pratiques !
  

1 commentaire:

  1. J'irai jusqu'à dire que les philosophes n'ont jamais philosophé autant qu'en temps de guerre. Ils ont donné beaucoup de leur temps à cela et leur travaux sont toujours insuffisants, parce que ceux qui font la guerre, comme nous en avons encore l'exemple et la preuve aujourd'hui, possèdent peu d'éducation (mentale) et comme le Président Poutine, refusent par leur coalition le Droit international, qui a commencé en 1941 à s'édifier en constitution pour la Paix, sous l'égide du Président Président Rooswelt. Ceux qui refusent le Droit international s'engagent dans la voie du sang et du Mal. D'une façon funeste le Tyran, se prend pour la Loi, pour soumettre à ses ordres aveugles et à son système anti-démocratique les autres.

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